Depuis la semaine dernière, j’ai le privilège de présider l’association La Chaux-de-Fonds Capitale culturelle suisse. L’envie de rendre service à la région et au canton qui m’ont tant donné rend mon implication évidente, tout comme le désir de valoriser le milieu culturel de La Chaux-de-Fonds et de ses environs.
Qu’est-ce qui rend cette ville si spécifique en regard d’autres centres artistiques en Suisse ? En quoi mérite-t-elle de retenir, en 2027, l’attention d’un million de visiteuses et de visiteurs de tout le pays ?
L’urbanisme horloger de la ville est aujourd’hui inscrit au patrimoine mondial.
Depuis bien plus de cent ans, les métiers d’art qui font la richesse des savoir-faire en mécanique horlogère sont pratiqués dans des ateliers-appartements disséminés dans toute la ville, elle-même architecturée pour héberger ces ouvriers. Au sein du damier, les graveurs indépendants côtoient les sertisseurs, les maîtres horlogers, les émailleurs ou les cadraniers. Toute la ville est donc une seule manufacture.
Aujourd’hui, si ces métiers sont toujours très vivaces et présents, le milieu culturel a, lui aussi, créé un écosystème proche de cette réalité. Au sein des appartements et des friches parfois délaissés se côtoient, se fréquentent, s’inspirent des femmes et des hommes graphistes, plasticiens, bijoutiers, musiciens, vidéastes, acteurs, écrivains, modistes, marionnettistes, photographes, producteurs divers… Chacune et chacun, dans un amour du travail bien fait, imagine et crée le monde de demain. En 2027, la Suisse entière se donnera rendez-vous pour découvrir La Chaux-de-Fonds, manufacture culturelle unique et incroyablement fertile.