Une success story De Jean-Adolphe à Jérémy, en passant par Jean Junior et Jean-Denis. Le Garage-Carrosserie des Éplatures, regroupé depuis janvier 2024 en une seule entité – Éplatures Automobiles SA –, célèbre son 100e. Passion intacte !
C’est rue de la Boucherie, dans la ville ancienne, que la saga Haag a commencé. Il y a plus de cent ans. Johannes Haag, venu d’Allemagne, s’y installa comme carrossier charron. Jean-Adolphe, un de ses deux fils, créa ensuite aux Éplatures de vastes ateliers automobiles, regroupant toutes les branches du secteur. « Comme il l’annonça dans L’Impartial du 23 octobre 1924 », raconte Jérémy Haag.
Ce représentant de la 4e génération est entré en piste en 2009. Il travaillait déjà au garage depuis 2003, matu mécanique et licence en gestion d’entreprise en poche.
Mais tout n’a pas coulé de source… Quand on demande à Jérémy Haag à quel moment il a décidé de reprendre le garage familial, la réponse surprend : « Ça n’a pas été évident. Je voulais devenir maître de sport ! » Son frère qui avant même ses 18 ans venait le samedi aider à l’accueil et à la vente, semblait plus intéressé que lui.
Mais en fin de scolarité obligatoire, tout s’est accéléré et Jérémy s’est finalement intéressé à tenter l’aventure. Il s’est dit prêt à relever le défi et faire ainsi perdurer la tradition familiale. « Le plus dur a été d’apprendre, dès l’âge de 28 ans, à devenir patron. »
Comme une série télé !
Écouter Jérémy et son père raconter l’histoire du garage, c’est comme regarder une série télé ! Entre coups de théâtre, suspense et héroïne qui sauve la baraque.
La femme-clé de cette saga ? Elisabeth, l’épouse du fondateur. « Au décès de son mari, sept ans après la création de l’entreprise, son fils Jean Haag junior n’a que 14 ans. Elle a tenu la baraque, jusqu’à ce qu’il revienne d’un stage de menuisier serrurier en carrosserie dans une grande maison parisienne. »
Trente-quatre ans plus tard, Jean-Denis est passé aux commandes. Il y est resté quarante ans. Jérémy l’a relayé il y a quinze ans, dans une belle transition. « Il m’a fait confiance », remercie le second. « Il a eu le talent et l’engagement pour que la roue tourne dans le bon sens », salue le premier.
Dans les pages des albums photos se succèdent des camions de pompiers et autres ambulances carrossées aux Éplatures. Et des images du garage qui s’agrandit, voyant se greffer de nouveaux locaux sur la ferme originelle, au gré de sacrés coups de flair.
Jean-Denis a ainsi eu le nez de diversifier les activités. Création d’un secteur vente, puis, en 1984, d’un atelier de mécanique et début de la représentation de la marque Honda en 1989, alors championne du monde de F1. Nouveaux ateliers pour véhicules jusqu’à 18 m de long en 1991, installation d’une station de traitement des eaux, grande halle d’exposition, rénovation et modernisation des locaux, dont l’atelier mécanique en 2014. La rénovation de la nouvelle halle de vente a été faite par Jérémy en 2015 et d’importantes transformations ainsi que la création de nouveaux couverts photovoltaïques ont été réalisés en 2020.
Un succès et des hommes
À chacune des étapes qui jalonnent ces cent ans, Jérémy et Jean-Denis citent et saluent ceux qui ont joué des rôles clé à leurs côtés. Daniel Sbarzella et Roland Guinand qui ont géré durant près de quatre décennie le service après-vente et réparation mécanique et carrosserie, Didier Theurillat, chef et maintenant responsable du département carrosserie, et l’icône des ventes Olivier Steudler. C’est sur une boutade de Jean-Denis Haag que ce dernier a rejoint le joyeux autant que sérieux équipage depuis plus de vingt-six ans.
« Nous saluons aussi toute notre fantastique équipe qui adhère à notre concept d’accueil et de service personnalisé. Je pense connaître 95 % de nos clients », sourit Jérémy depuis son bureau, disposé de façon à voir ceux-ci quand ils entrent.
« Et ce n’est pas rare que je les reconduise moi-même chez eux le temps de la réparation ou du service. C’est un service que nous tenons à continuer d’offrir. J’en profite également pour remercier très chaleureusement notre fidèle clientèle qui continue de nous faire confiance depuis toutes ces années. C’est simple, sans elle nous n’existerions pas. »
« Pour cent ans de plus, nous suivrons l’évolution de l’automobile, des véhicules hybrides aux tout électriques, car il faut penser à ménager la planète, d’autant plus que l’humanité n’est pas prête à renoncer à la mobilité », conclut Jérémy Haag.