Le défenseur formé au HCC nous raconte son épopée avec l’équipe nationale aux Mondiaux de Prague avant le match contre l’Allemagne
Vingt-quatre heures avant le quart contre l’Allemagne et au moment de boucler cet article, la Suisse restait sur une victoire 3-1 face à la Finlande. Auteur de deux buts, Kevin Fiala a été majestueux et s’est racheté de sa pénalité qui a coûté cher aux Suisses contre le Canada. Avec cette sixième victoire en sept matchs, notre équipe termine 2e de sa poule. Décomplexée et bien dans ses patins, la Suisse impressionne avec en particulier un Romain Loeffel éblouissant, auteur de nombreux buts et assists, et qui a offert mardi soir à Fiala le premier but de la partie sur un renvoi du portier Säteri (HC Bienne).
Hier soir, les hommes de Patrick Fischer affrontaient l’Allemagne en quarts de finale à Ostrava, une bête noire du calibre de la Suède. Sans lire dans le marc de café mais confiant dans les capacités de la Nati à s’imposer, Le Ô partage les convictions des supporters présents sur place dont certains parient déjà – billets de la finale en poche – sur le sacre des Suisses dimanche prochain à Prague.
Quart, demi-finale puis finale, peu importe sur quelle marche terminera la Suisse, toute l’équipe est remontée à bloc pour faire honneur à son public déchaîné, venu en masse suivre ce championnat du monde. Même si le souvenir de certains adversaires laisse un goût amer, elle a les moyens et l’esprit pour préparer la rencontre, rehausser son niveau de jeu et aller jusqu’au bout de la compétition.
En visite à Prague, Le Ô fait le point avec le défenseur Romain Loeffel, bien connu des Chaux-de-Fonniers.
– Votre secret pour marquer des buts, rester percutant et continuer d’être animé d’une volonté incroyable ?
– Je n’ai pas de secrets si ce n’est celui de m’investir pleinement match après match en donnant le meilleur de moi-même. Lorsque l’occasion se présente, je n’hésite pas à tirer au but et à mettre si possible le puck au fond. Soir après soir, je m’y engage et je dois dire que ça fonctionne plutôt bien.
– Comment les joueurs de NHL se sont-ils intégrés au reste de l’équipe ?
– C’est l’appartenance et la fierté qui animent ces joueurs à jouer sous les couleurs de la Suisse. Après une saison longue comme la leur de l’autre côté de l’Atlantique, c’est l’uniforme et le sentiment d’appartenance qui les unit au groupe. Nous leur sommes reconnaissants de prendre leur rôle très au sérieux.
– Dimanche à 20 h 20, ce sera l’heure de l’épilogue à Prague, avec la Suisse ?
– Cette échéance ne nous traverse pas l’esprit. Aujourd’hui, nous préparons les matches les uns après les autres sans penser à la finale. Comme sportifs, nous savons qu’il est important, voire primordial d’être dans le moment présent sans nous encombrer l’esprit par ce qui viendra après.
– Rêvez-vous d’être titulaire en 2026 pour les mondiaux en Suisse ?
– Aujourd’hui, je vis pleinement ces Mondiaux sans penser à autre chose. Demain, il sera encore assez tôt d’y penser !