Des étudiants genevois revisitent la Promenade

François Nussbaum

Travaux de 3e cycle présentés au public sur le lieu du « crime » ! Un premier pas vers une future réhabilitation de la rue qui ne porte plus bien son nom ?

Nous l’avions annoncé (Le Ô du 3 mai 2024) : une vingtaine d’étudiant·e·s de la Haute École du paysage, d’ingénierie et d’architecture (Hepia), à Genève, ont travaillé sur une restructuration architecturale et végétale de la rue de la Promenade. Une rue qui a perdu la fonction et l’éclat qu’elle avait à sa création, en 1830-1850. Ces travaux – de haut niveau – sont exposés dès ce vendredi, à la galerie Labo.B, créée par Jérôme Baratelli, sur le lieu même du « crime », rue de la Promenade 11.

Élèves reçus par la ville
L’idée est partie de cet ancien enseignant à la Haute École d’art et de design (Head) de Gemève, ancien habitant de la rue ! À sa retraite, Jérôme Baratelli y est revenu, dans la maison de son père, le peintre Carlo Baratelli. Déplorant que la Promenande ne mérite plus son nom (une tranchée l’a rabaissée pour l’ouvrir au trafic en 1939), il s’est mis à imaginer une réhabilitation du site. Et il en a parlé à son ami Laurent Essig, architecte-paysagiste (et chaux-de-fonnier !) exilé à Genève (il enseigne à la Hepia).

Ce dernier a déjà travaillé pour La Chaux-de-Fonds (Parc des musées, piscine, Muzoo) et il a collaboré avec Jérôme Baratelli pour le site de Paléo. Pourquoi ne pas demander à une classe de cette haute école de se pencher sur la restauration de la rue de la Promenade ? Pari tenu. La vingtaine d’élèves et les deux instigateurs ont été reçus deux jours par la ville pour une présentation historique et la remise de documents. Après une visite commentée des lieux, les élèves sont repartis et se sont mis à la tâche, sur un semestre.

Travaux de Ô vol !
Leurs travaux, rendus à la fin de l’année dernière, sont de haut vol, de l’avis de ceux qui les ont vu. Dessins, plans, montages et schémas réalisés sont très professionnels. Loin d’une approche idéalisée et purement esthétique, les projets sont ancrés dans le concret des conditions locales, jusqu’au choix d’une végétation adaptée au climat chauxois.

Il ne s’agit pas d’un mandat de la ville en vue d’une réalisation. Mais Baratelli et Essig ont estimé que la population devait pouvoir découvrir ces travaux. Ils sont ainsi exposés à la galerie LABO.B, au 3e étage de la rue de la Promenade 11.

Vernissage ce vendredi 14 juin à 17 h 30, puis jusqu’au 14 juillet sur rdv (079 915 83 66 ou jeromebaratelli@gmail.com)

 

Jolie coïncidence

« L’accent est mis sur le travail de nos ancêtres. Le Locle était un marais quand ils sont arrivés. » Le conseiller communal de la Mère commune Philippe Rouaut pose le décor. « En 1400, il y avait 150 habitants dans la région. Ils étaient déjà 8500 en 1850. Malgré trois incendies majeurs – 1683, 1765 et 1833 – la ville s’est toujours reconstruite, en lien toujours avec l’horlogerie, ce qui a fait notre urbanisme si particulier », note l’élu.

Sous une tente dressée devant l’hôtel de ville, le samedi 29 juin, des animations seront proposées. De la musique folklorique (cor des alpes de Patrick Lambercier et écho des Pillichody) en plus de la traditionnelle distribution de plantes aromatiques, et pour les enfants, un atelier de marionnettes – sur inscriptions – et deux tours de ville en petit train touristique.

Sous la tente de l’hôtel de ville tournera un diaporama pour évoquer l’incendie de 1833. Et comme à La Chaux-de-Fonds, de nouveaux « rando-croquis » avec une illustratrice seront proposés.

 

Proposition de Clément Matton, étudiant HES, filière architecture du paysage à la HEPIA-Genève.
Proposition de Clément Matton, étudiant HES, filière architecture du paysage à la HEPIA-Genève.

Jolie coïncidence

« L’accent est mis sur le travail de nos ancêtres. Le Locle était un marais quand ils sont arrivés. » Le conseiller communal de la Mère commune Philippe Rouaut pose le décor. « En 1400, il y avait 150 habitants dans la région. Ils étaient déjà 8500 en 1850. Malgré trois incendies majeurs – 1683, 1765 et 1833 – la ville s’est toujours reconstruite, en lien toujours avec l’horlogerie, ce qui a fait notre urbanisme si particulier », note l’élu.

Sous une tente dressée devant l’hôtel de ville, le samedi 29 juin, des animations seront proposées. De la musique folklorique (cor des alpes de Patrick Lambercier et écho des Pillichody) en plus de la traditionnelle distribution de plantes aromatiques, et pour les enfants, un atelier de marionnettes – sur inscriptions – et deux tours de ville en petit train touristique.

Sous la tente de l’hôtel de ville tournera un diaporama pour évoquer l’incendie de 1833. Et comme à La Chaux-de-Fonds, de nouveaux « rando-croquis » avec une illustratrice seront proposés.

 

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