Une femme à l’Exécutif

Anthony Picard

L’ascension fulgurante de la verte Ilinka Guyot

Depuis le 27 juin, Ilinka Guyot occupe les fonctions de cheffe du dicastère de la jeunesse, des espaces publics et des ressources humaines. Celle qui remplace le Vert Patrick Herrmann veut s’engager pour autrui dans la volonté du consensus pour améliorer le bien-être de chacun et chacune dans sa ville d’adoption. Vaudruzienne, cette native de Saint-Martin s’est établie en 2013 dans la Métropole parce que la qualité de vie lui convient. « J’apprécie l’émulation culturelle et sportive, le côté ville-campagne, avec ses nombreux parcs et espaces verts et la nature toute proche. »

– Depuis vendredi dernier, Le Ô a suivi la nouvelle magistrate, étoile montante de la vie politique. Engagée depuis 2020 dans le rang des Vert·e·s, parti pour lequel elle vient de siéger quatre ans au Conseil général, la trentenaire a gravi les échelons de manière supersonique. Un peu de stress dans l’entame de ses nouvelles fonctions ?

– « Étonnement, je suis assez détendue et préparée aussi bien que possible pour la prise de mes nouvelles fonctions. Si je suis sereine, c’est que le chemin a débuté bien avant que je me présente à l’élection, en réfléchissant, en impliquant mes proches et en m’organisant en conséquence. »

– Novice dans un exécutif, Ilinka Guyot pourra compter sur ses expériences professionnelles et sur sa fonction d’administratrice du Vostok, un bar qui fonctionne sur un mode associatif, pour accomplir son travail.

– « Que ce soit au Service régional neuchâtelois et jurassien de transfusion sanguine, aux établissements hospitaliers du Nord vaudois ou auprès du laboratoire BBV, j’ai acquis de l’expérience dans un métier où les responsabilités sont importantes. »

– La politique, une vocation pour quelle raison ?
– Parce que je veux m’engager pour les autres. Grâce à mes observations, j’ai pu me forger une opinion, notamment sur les différences et les inégalités. D’abord comme citoyenne en exerçant mes droits civiques puis en rejoignant le parti des Vert·e·s en 2020 car c’est en étant au cœur des choses que je pourrai les améliorer.

– Décrivez-vous pour nos lecteurs en quelques mots ?
– Je suis ouverte et curieuse de nature, toujours en quête d’apprendre. Je sais et j’aime m’enthousiasmer. Organisée, j’aime la simplicité au quotidien. Dans mon travail, dans mes loisirs ou en famille, j’apprécie beaucoup le contact avec autrui.

– Ce que vous aimez et que vous n’aimez pas ?
– M’investir pour l’autre, aller à sa découverte. Me ressourcer dans la nature. En revanche, je n’aime pas faire les choses sans en comprendre la raison.

– Après le référendum contre le stationnement, que faire ?
– Les autorités sont conscientes du résultat des urnes. Nous devrons fédérer autour d’un projet pour qu’il soit accepté. À nous de trouver un bon consensus autour des arguments des uns et des autres.

– Une pression d’être la seule femme dans un Conseil communal à 80 % masculin ?
– Absolument pas. Mon image d’être une personne empathique et à l’écoute ne signifie pas que je ne sois pas une femme de caractère. Les origines piémontaises de ma grand-maman sont bien présentes (sourire).

 

Seule femme de l’Exécutif, Ilinka Guyot ne ressent aucune pression de ce côté : « Je suis une femme de caractère. Les origines piémontaises de ma grand-maman sont bien présentes ! » (ap)
Seule femme de l’Exécutif, Ilinka Guyot ne ressent aucune pression de ce côté : « Je suis une femme de caractère. Les origines piémontaises de ma grand-maman sont bien présentes ! » (ap)

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