Notre festival des arts de la rue, la Plage des Six Pompes, va démarrer sous peu. Tout le monde se réjouit, car faire la fête reste un besoin pour toute personne un tant soit peu curieuse et sociable ! Il faut dire que ce festival correspond à quelque chose de magique pour les Chaux-de-Fonniers : la ville s’arrête de respirer pour ouvrir ses rues, les anciens reviennent au pays, ceux « d’ailleurs » nous visitent, tous se délectent de la qualité des spectacles, 320 bénévoles offrent leurs services, la générosité au chapeau sert au paiement…
Dès lors, la Plage pourrait-elle devenir la fête emblématique de cette ville ? Pourrait-elle remplacer celle de la Braderie ? Sans doute non, car toutes deux n’ont pas le même rôle, ni la même signification : la première, au début dédiée à la population qui reste là en été, est un spectacle de consommation culturelle ouvert vers l’extérieur, à l’image des festivals musicaux ; la seconde, d’origine commerciale, renvoie davantage à un défouloir collectif qui trouve son paroxysme dans le carnaval. Elles sont donc complémentaires par les émotions qu’elles véhiculent et selon les rôles qu’y jouent les participants. Mais toutes deux entretiennent l’appartenance à une région et participent à l’entre-soi identitaire.
Quelles qu’elles soient, les fêtes constituent un élément majeur de la vie sociale car elles sont un réceptacle de sentiments partagés. Si leurs fonctions sont différentes, tantôt défoulement cathartique, tantôt récréation ou respiration collective, elles participent toutes à l’équilibre de la vie en société. Jusqu’à nos fêtes politiques (1er mars, 1er août, 1er mai), plutôt tristounettes et peu mobilisatrices « des masses », sans oublier les grandes communions planétaires hyper médiatisées (qui a dit JO ?)…
En revanche, une même composante est toujours souhaitée : que la météo ne soit pas trop capricieuse !