Le ô s’offre une tenue… qui bouge 

Giovanni Sammali

A l’approche de ses trois ans, l’hebdo des Montagnes change de peau. On le feuillette avec Mélissa D’Amore, la graphiste qui signe cette mue. Et vous, vous l’aimez, cette nouvelle formule ?

Le temps passe si vite ! à l’approche de son 100e numéro et de ses trois ans d’existence – déjà ! –, Le Ô s’offre un coup de jeune. Cette mue porte la griffe d’une talentueuse graphiste, Mélissa D’Amore, qui rejoint la petite équipe de l’Hebdo des Montagnes. Elle explique le souffle nouveau qu’apporte cette nouvelle formule, étrennée dans cette 97e édition en distribution élargie au Locle et aux Brenets à 28 000 exemplaires.

– L’élément marquant de cette mue ?
– C’est le logo qui bouge ! Il profite d’un lifting et surtout, il est désormais animé. Il est à l’image de La Chaux-de-Fonds et des Montagnes, une ville et une région en mouvement. Avec bien sûr un double clin d’œil, horloger d’abord, car le rond du Ô rappelle un cadran et le circonflexe l’aiguille d’une montre, mais aussi les sapins des crêtes du Jura. Une fonte a été développée. Elle donne le concept global, avec le logotype intégré autant dans les pages que sur la une.

– Contente du résultat ?
– Oui ! Et je suis contente que l’éditeur m’ait accordé sa confiance. Il a été sensible à cette démarche graphique qui donne un nouveau souffle, en lançant un message clair quant à l’envie de grandir de ce journal désormais cher à son lectorat et qui devrait d’autant plus séduire des annonceurs.

– Qu’est-ce qui change dans les pages ?
– On a supprimé le fond tramé des encadré. Ils ne sont plus en couleur. Ça valorise mieux le contenu, les photos et bien sûr les pubs de nos annonceurs ! La hiérarchisation est plus claire et donne une meilleure expérience de lecture. En tous cas, je l’espère ! (rires). Une autre (r)évolution bien visible concerne les pages traversantes et panoramiques : on se veut plus magazine avec des pages plus visuelles, avec des infographies. L’objectif est d’offrir une 2-3 et une centrale qui « pêtent » !

– Et si on parle technique pure ?
– Il y a désormais une police de caractères variable pour les titres. On peut donc les moduler en largeur et en graisse selon l’espace disponible et la hiérarchisation souhaitée, sans que le lecteur ne s’en rende compte. Cele confère à l’ensemble une uniformité qui rend la lecture plus confortable.

– C’est une sorte d’illusionnisme ?
– Oui, c’est d’ailleurs en langage graphique ce que l’on appelle les ajustements optiques !

Mélissa D’Amore fait la police !
Chaux-de-Fonnière de 33 ans, Mélissa D’Amore a suivi le lycée Blaise Cendrars avant d’obtenir fin 2009 un bachelor en communication visuelle à la HEAD de Genève. Elle a exercé ensuite six ans dans l’agence lausannoise Emphase, spécialisée dans les infographies et le datadesign. En parallèle, elle décroche à Zurich un master en dessins de caractères, et crée « Raster », une police en hommage à l’urbanisme de La Chaux-de-Fonds ! « Elle reprend les principes du plan hypodamien (ndlr. en damier) de la Métropole horlogère. » Cette police a été achetée par une galerie à New York ! Qui a senti le lien aussi avec le damier de Big Apple. Depuis 2017, Mélissa d’Amore enseigne la typographie et le graphisme pour le CFP Art à Genève. Elle va désormais… faire la police dans la mise en page du Ô ! En exerçant aussi à son compte dans son atelier Telegraph Studio dont le site sera en ligne en 2025.

→ Qu’en dites-vous ?
N’hésitez pas à nous donner votre appréciation de cette nouvelle formule. Écrivez-nous à prepresse@le-o.ch ou sur facebook! Car cette fois, c’est nous qui avons hâte de vous lire !

 

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