Une foule de 5000 à 6000 baigneurs a retrouvé sa piscine chérie toute neuve le week-end dernier. Même si la météo se fait chagrine, les bassins flambant neufs restent ouverts jusqu’au 22 septembre. Et c’est gratuit !
9 h 59, samedi dernier, devant la barrière des grands bassins des Mélèzes. Une minute avant l’ouverture. « Dix heures, c’est dix heures. On est en pays horloger, ou bien ? », blague Thierry Brechbühler, conseiller communal responsable des sports. Il est venu accueillir les premiers baigneur·euse·s avec son chef de service Michel Villarejo. Les enfants piaffent, les habitués aussi. « Je serai la première dans l’eau », blague Nathalie.
A 10 h, les enfants se ruent. Le panneau indique que la température de l’air est à 22°, l’eau à… 26° ! Inespéré. Les autorités avaient prudemment annoncé une ouverture avec une eau à 20°. Merci à la météo et à la nouvelle couverture nocturne des bassins. Tout le monde est heureux de la réouverture de la piscine chérie des Chaux-de-Fonniers. Moi aussi.
Sous la douche désormais tempérée, Erika, une Zougoise de bord de lac qui a depuis longtemps adopté La Chaux-de-Fonds et surtout sa piscine. Elle raconte qu’elle s’est baignée aux Mélèzes le 24 juillet de la tempête. Elle a juste eu le temps de se réfugier dans l’édicule de la caisse. Pendant ce temps, dit-elle, deux femmes sous la douche n’ont rien vu ni rien entendu, découvrant le désastre en sortant. Treize mois et des poussières plus tard, « la boucle est bouclée… », sourit Erika.
En faisant le tour des bassins sur la bande de revêtement souple, on remarque que les dalles sud sont aussi réhabilitées, avec un petit escalier pratique au coin pour les genoux des plus âgés. En face, quelques pergolas. Le plongeoir refait à l’identique et blanchi n’est pas encore ouvert. Au bord d’une ligne d’eau, l’entraîneur du club de natation « briefe » ses ouailles. « C’est la première fois que nous faisons l’ouverture de saison, en général l’eau est trop froide », plaisante-t-il. Plus loin, un garde-bain me dit qu’il n’a jamais vu autant de monde un samedi matin de saison.
Et le bassin des tout-petits en haut ? Comme pour les grands bassins, on y accède pour l’heure par un couloir cerné de bandes de chantier, en attendant qu’il soit vraiment fini et que la pelouse soit replantée. Mais sous les pieds la bande de gazon est délicieusement tendre, plus qu’avant. Sur la partie des jeux d’eau, les enfants attendent que l’eau gicle. De l’autre côté, on s’ébat avec de l’eau à mi-mollet. Les parents prennent gentiment possession des vastes pergolas ombragées en forme de transats.
Tout ça est bien beau, mais on commence à transpirer sérieusement. Il faut absolument faire plouf ! Pour l’occasion, j’ai étrenné mon nouveau maillot. Chacun à sa joie, personne ne remarque mon splendide short de bain Maoui & Sons (style surfeur californien). Ouin !
J’essaie la petite rivière des 1 m 20. Je manque de rater l’entrée. Le courant n’est pas si fort au début, mais ça s’accélère après. Pas mal du tout. Puis – enfin – le grand bassin. Un délice, avec une eau plus bleu marine et peut-être un peu moins dure qu’avant. Exit la coque couleur ciel, elle est maintenant métallique. Un bémol ce matin-là, difficile d’accoster au bord du bassin à débordement, tellement il y a foule. Pour nager, on reviendra.
En fait, c’est à se demander pourquoi vous raconter tout ça, tant on a l’impression que toute La Chaux-de-Fonds est déjà montée à Mélèzes-Plage…