Eduard aux pieds d’argent espère briller contre le FC Zurich

Par Augustin Pelot

Le jeune attaquant du club fondé par sa famille n’a pas peur du champion de Suisse ! Et il espère bien passer au moins une fois son crochet devant les 2500 spectateurs.

Plongé dans le football dès sa plus tendre enfance, Eduard Fifaj, attaquant du FC CSL, s’apprête à relever le plus grand défi de sa jeune carrière : affronter un des mastodontes du football suisse, le FC Zurich. Le jeune Loclois n’appréhende pas cette rencontre, pas davantage que ses coéquipiers.

« On est confiants, on fait une grosse préparation, les entraînements sont vraiment de qualité. » Le jeune club de la Mère commune va aborder cette rencontre avec audace, les joueurs vont essayer d’imposer leur jeu sur le terrain malgré la nette supériorité de l’adversaire. L’occasion rêvée pour présenter l’équipe locale à un plus large public et surtout… essayer de créer la surprise en bousculant le pensionnaire du Letzigrund.

Eduard Fifaj a une botte secrète dont les défenseurs zurichois devront se méfier : « Mon crochet, je le fais tout le temps au moins deux trois fois par match et à chaque fois il passe. Je sais qu’il sera présent. » Le micromécanicien de formation va pouvoir afficher sa palette de gestes techniques devant les 2500 spectateurs attendus aux Jeannerets.

Cet évènement est très spécial pour ce Loclois pure souche : « Cette équipe, c’est ma famille, plus proche je ne peux pas. Faire ce match, dans cette ville qui est la mienne, voir plein de têtes connues au bord du terrain, c’est une fierté. »

Avant d’évoluer dans ce club, le joueur de 22 ans a fait ses classes au FC Le Locle jusqu’en junior C. Meilleur buteur du championnat au FCC l’année suivante en inters B, ce numéro 7, comme son idole Cristiano Ronaldo, fait le choix logique de rejoindre le club loclois fraîchement créé par ses deux oncles et son père.

Depuis, le succès n’arrête pas de sourire au FC CSL qui a remporté deux coupes neuchâteloises et a enchaîné trois promotions. Eduard Fifaj et ses compères ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin : la montée en deuxième ligue interrégionale est « l’objectif premier clair et net, on l’a annoncé depuis longtemps. »

En attendant le match de ce samedi 14 septembre à 18 h 30 aux Jeannerets, l’attaquant a un message pour ses prestigieux adversaires : « Je leur souhaite un très bon match. Et même si sur le papier, ils sont meilleurs, moi je dis que le meilleur gagne ce jour-là sur le terrain. »

Deux tribunes supplémentaires
Pour le match de demain samedi à 18 h 30 aux Jeannerets, deux tribunes supplémentaires de 240 personnes seront dressées. La Mère commune a filé un coup de main pour la logistique. « La commune va nous aider à mettre des barrières pour l’entrée, autour du stade. Le service du domaine public (la police de proximité) va s’occuper de mettre en place des panneaux pour diriger les supporters vers le stade. » L’équipe locloise attend 2500 spectateurs. Au total, 1500 places ont été vendues aux Suisses allemands, au risque et péril de l’ambiance ? Bekim Fifaj, l’entraîneur, répond avec humour : « Les supporters zurichois ont l’habitude de se déplacer tous les week-ends et notre public à nous est très faible, les locaux viendront plutôt voir un match de foot, ils ne vont pas venir pour essayer de chanter plus fort que les supporters de Zürich. » Le FC CSL doit payer nourriture et boissons, en plus de devoir gérer la sécurité et l’accompagnement des fans adverses. L’addition est salée pour ce club amateur, mais le coach positive : « Après, tout dépend quand même du monde qui viendra au stade, c’est pas un cadeau empoisonné si tout le monde joue le jeu de venir voir une petite équipe jouer une équipe comme Zurich. »

Pour soutenir les locaux, les derniers billets sont disponibles sur Ticketcorner (ape).

Eduard Fifaj n’est pas seulement attaquant au FC CSL, il joue aussi au barbier pour ses coéquipiers dans le vestiaire (photo Meho Delic)
Eduard Fifaj n’est pas seulement attaquant au FC CSL, il joue aussi au barbier pour ses coéquipiers dans le vestiaire (photo Meho Delic)

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