La compétition séduit les fans de la balle jaune. Et des exploits ont marqué les esprits en Suisse. Témoignage de deux joueurs chaux-de-fonniers.
La Coupe Davis battait son plein le week-end dernier à Bienne pour le duel entre la Suisse et le Pérou.
« Représenter son pays devant son public, c’est le rêve de tout joueur. Si un jour j’ai un drapeau suisse sur mon maillot, ce serait la grande classe », lance le Chaux-de-Fonnier Tanguy Genier, en tournoi à Bali. « C’est mon objectif de carrière depuis tout petit », dit pour sa part Mirko Martinez qui jouait lui l’Open de Morat.
Durant deux jours, les spectateurs ont découvert les meilleurs joueurs de leur pays. Une vitrine parfaite pour montrer son talent sur la scène internationale, dans une atmosphère électrique. « C’est une compétition à part entière.
Les joueurs ont une tension supplémentaire, car ils veulent ramener le point pour leur pays. Après chaque échange, tu sens le public derrière toi et l’énergie de l’équipe qui te soutient. C’est plus un match de foot qu’un match de tennis », décrit Mirko Martinez.
« En tournoi, tu es souvent seul. Cela fait partie du jeu. Ce serait sympa de pouvoir de temps en temps le vivre en équipe », partage Tanguy Genier.
S’ils n’ont pas encore eu cette opportunité, ils ont vécu des moments fous en tribune : « Le match Suisse – Kazakhstan au Palexpo de Genève… 24 000 personnes chaque jour, dont 22 000 Suisses ! C’était le 2e plus grand stade après le Arthur Ashe à l’US Open. J’étais avec ma famille et ma vuvuzela. Sur tous les points, les cloches résonnaient au même niveau sonore. Tu sentais toute la ferveur suisse. C’était fou ! », raconte Tanguy Genier.
« J’ai assisté à la victoire de la Suisse contre la France à Lille. L’ambiance était dingue. Cela donne envie quand tu as 15 ans de vivre une telle expérience », exprime Mirko Martinez.
Faible audience et nouvelle formule critiquée
Neuchâtel a accueilli la compétition à quatre reprises, hommes et femmes confondus, durant les périodes de Roger Federer, Stan Wawrinka ou encore Timea Bacsinszky. Mais la relève n’a pas attiré la foule à Bienne : 1700 spectateurs en deux jours sur les 2500 places possibles. Pourtant, il y a du niveau ! « Ce n’est pas parce qu’ils sont 200e mondial qu’ils sont nuls. Ces mecs sont des extraterrestres. Le niveau a tellement évolué qu’il faut cravacher pour arriver là et ça vaut le coup de les voir », regrette Tanguy Genier.
L’ajout de nouvelles compétitions par équipes et la nouvelle formule de la Coupe Davis ne font pas l’unanimité : « Avant, chaque rencontre se jouait dans l’un ou dans l’autre pays dans une ville hôte, ce qui attirait les supporters. Aujourd’hui, pour un France-Allemagne en Espagne en pleine journée, les gens ne peuvent pas se libérer. C’est ce qui faisait la magie de la Coupe Davis en plus des matchs en 5 sets », souligne Mirko Martinez.
La Suisse bat le Pérou
L’équipe masculine a fait le job contre le Pérou avec une victoire 4–0 qui lui permet de disputer les qualifications en février 2025. Les 15 et 16 novembre, place aux femmes contre la Serbie pour les barrages de la Billie Jean King Cup. L’effectif n’a toujours pas été annoncé. Pourquoi pas retrouver une Conny Perrin avec le maillot suisse cinq ans après sa dernière sélection ? Suspense…
Résultats Suisse-Pérou : 4-0
Jerome Kym
Ingasco Busca 6-1 / 6-4
Marc-Andrea Hüsler
Juan Pablos Varillas 6-3 / 6-4
Stricker/Hüsler
A.et C. Huertas Del Pino 7-5 / 6-1
Remy Bertola
Gonzalo Bueno 5-7 / 7-5 / 10-5