Le cinquantenaire festif du MIH arrivant, me revient une sensation de lycéen, outre un coup de foudre, suscitée par ce bâtiment futuriste alors frais achevé : de me trouver dans un carrefour. L’ado fou de science-fiction y voyait à la fois des profondeurs passées et à venir, le cosmos, les astres qui nous avaient donné nos premières temporalités. Rien de moins !
Je vois aujourd’hui ce carrefour toujours vaste, autrement.
D’abord comme un beau carrefour entre public et privé. La ville assure ses infrastructures, le personnel, le fonctionnement. Le privé enrichit les collections via les cotisations, dons, soutiens, remis à l’association des Amis du MIH. Indispensables apports, gérés par la fondation Maurice Favre, initiatrice du MIH en 1967.
Un carrefour d’histoire(s) bien sûr. Celle, internationale, d’une nécessité, d’une obsession – le temps et sa mesure. Celles d’une région en vue large, d’un bourg paysan devenu « métropole » et de l’industrie qui l’a imprégnée à jamais, l’UNESCO l’a consacré.
Un carrefour de compétences qui font vivre, partager, rayonner le lieu : direction créative, secrétariat, techniciens, restaurateurs, personnel d’accueil, guides, commission, conseil scientifique, comité d’amis, fondation…
Un carrefour entre univers créateur d’objets horlogers et domaines qui le scrutent – scientifiques, historiques, anthropologiques. Liens avec l’UniNe, Prix Gaïa depuis trente ans remis par le MIH à des entrepreneurs, artisans, chercheurs…
Et les 19 et 20 octobre ? Le MIH carrefour pour toutes et tous à la (re)découverte festive d’un bâtiment, de collections sans égal, d’un passé, d’un présent méritant une grande fierté, et qui aura belle part à l’avenir.