Le bijou de voltige de l’Aéro-Club des Montagnes a déjà clos sa saison. Avis aux amateurs : il est à vendre !
La plupart des habitants de la région reconnaissait son vrombissement entre tous. Le fameux avion de voltige de l’Aéro-Club des Montagnes vient de cesser ses vols. En cause, la diminution des pilotes émérites capables de voler cet avion exigeant et d’importants coûts de maintenance programmés. Sans sponsors, ni mécènes, le club a dû se rendre à l’évidence en remisant son joyau historique plus vite que les autres années.
Élaboré et conçu avant-guerre en Suède, le modèle acheté en 2006 aux USA fait le bonheur de l’Aéro-Club depuis bientôt 20 ans. Fabriqué en Allemagne, ce modèle a été reconditionné aux états-Unis avant d’être doté d’un système de communication et de freins hydrauliques. Utilisé pour les vols de plaisance, il était devenu un emblème pour les pilotes de voltige avides de sensations. Passager d’un jour, ou plutôt d’une heure, le vol accompli avec le pilote Patrick Guerne en 2019 reste gravé dans ma mémoire car il m’a permis de découvrir la région et de vivre les émotions que procure la voltige.
Réflexions de haut vol
Porte-parole de l’Aéro-Club, Laurent Delahaye explique que l’argent fait défaut pour entretenir la flotte, en particulier l’avion mythique dont le moteur devra être totalement révisé. « à ceci s’ajoute un nombre d’heures de vol insuffisant dû au manque de renouvellement des pilotes. » Face à la situation, l’Aéro-Club a décidé de redynamiser ses activités en vendant une partie de sa flotte non rentable tout en dessinant l’avenir autour d’une flotte plus adaptée.
Avions plus écolos
« Aujourd’hui, nous concentrons nos activités sur notre Dakota Hyper Archer ; que ce soit pour former les pilotes, voler ou assurer des vols tarifés », confie le responsable en précisant que cette stratégie passe par une vente du Bücker. Après s’être séparé du Piper Cherokee, la vente de l’avion de voltige historique et d’un second Piper est un passage obligé pour permettre au club de quitter la zone de turbulences, « avec une échéance à douze mois, nous voulons faire redécoller le club en investissant dans un nouvel avion, plus écologique et plus performant. »