Vivons béton, vivons cachés ! Telle pourrait être ma devise car si ce matériau a été choisi, c’est bien parce qu’il allie pragmatisme et esthétisme. Tel un bunker recouvert de terre, je cache mes trésors. Enfoui pour supporter la bombe, j’accueille dans mes dédales l’horloge nucléaire. Élaboré par les architectes Zoelly et Haefeli, je suis « un écrin monumental et harmonieux ». Mes larges voûtes bétonnées supportent l’enceinte du parc des Musées alors que cet amalgame cimenté magnifie les collections qui font rêver les visiteurs depuis un demi-siècle tout en faisant rayonner ma ville lorsqu’il est question de mesure du temps.
Hommage à l’horlogerie, gardien des savoirs et de pièces exceptionnelles, le MIH fête ses 50 ans ce week-end. Éloge d’époque d’un secteur horloger en plein essor, le musée aurait pu être le témoin d’une industrie à l’imparfait si elle ne s’était pas relevée du choc de la montre à quartz. Cinquante ans plus tard, même cyclique, la puissante industrie que ce musée honore se caractérise par son incroyable pari de vendre un rêve unique à une communauté de millions d’acheteurs.
Animations au Parc des Musées, samedi et dimanche dès 10h.