Octobre rose : elles pagaient à l’unisson contre le cancer du sein

Par Joyce Joliat

Octobre est le mois de la prévention du cancer du sein. Le Ô vous propose d’embarquer à bord d’une jolie croisière en aviron ! Oui, ramer est un moyen de réadaptation pour les personnes atteintes d’un cancer du sein. Rencontre avec Elisabeth Herzig, initiatrice de « ramer en rose. »

En forme de ruban, sur les devantures des magasins, ou en sucre glace sur les caracs : le rose est bien la couleur d’octobre, mois de la sensibilisation au cancer du sein. La mise en avant d’un coloris et d’une cause qui, pour la société nautique de Neuchâtel, ne se limite pas à cette période automnale. Toute l’année, le programme de réadaptation « ramer en rose » accueille des personnes atteintes d’un cancer du sein. Deux fois par semaine, elles pratiquent l’aviron, encadrées par des monitrices. « Toute personne qui se bat contre cette maladie est la bienvenue », explique Elisabeth Herzig, l’initiatrice de ces rencontres. « Peu importe sa condition physique, son niveau de fatigue ou son avancement dans le traitement. » Seul l’accord préalable du médecin traitant est nécessaire.

Risque de récidive réduit
L’impact favorable d’une activité physique sur la prévention des maladies et la réadaptation est reconnu. Très recherché après une opération sur le haut du corps, l’aviron peut réduire le risque de récidive, drainer le système lymphatique ou encore atténuer les symptômes liés aux troubles et aux traitements. Les bienfaits attribués à ces séances dépassent toutefois l’aspect physique.

« C’est un sport de coordination, avec soi-même mais aussi avec les autres. Cet esprit d’équipe peut mettre les larmes aux yeux », confie l’initiatrice de « ramer en rose » Une entraide qui perdure au-delà des yolettes. Sans être le sujet central de ces séances, la maladie contribue à la création de liens entre les participant-es. « C’est un programme empreint d’empathie. Chaque personne comprend ce que l’autre traverse », témoigne la monitrice d’aviron. « Nos rameuses restent parfois pour en parler après les cours et partager leurs expériences. »

Un vécu familier pour Elisabeth Herzig, qui a elle-même été touchée par cette pathologie. Passionnée par les sports aquatiques, la Neuchâteloise d’adoption a pratiqué l’aviron durant tout son traitement. En rémission, elle découvre le programme « ramer en rose » lancé en 2018 par le Rowing club de Lausanne, inspiré d’un concept originaire des États-Unis.

Une évidence pour cette infirmière de formation reconvertie en formatrice d’aqua-fitness. En 2020, elle implante le concept à Neuchâtel en collaboration avec la Ligue Neuchâteloise contre le cancer, le Centre du Sein et les oncologues du Réseau Hospitalier Neuchâtelois. Depuis, 77 personnes ont pris part au programme. Un bilan positif pour la société nautique de la région qui compte faire perdurer ces séances.

Place à Movember !
Dans le canton, plusieurs évènements soutenant la cause ont eu lieu durant ce mois. Le premier Bal de la rose, visant à récolter des fonds et organisé par Le Centre du sein du Réseau hospitalier neuchâtelois, la Ligue neuchâteloise contre le cancer et l’Association pour le dépistage du cancer BEJUNE, a entre autres rencontré un gros succès. La sensibilisation aux maladies cancéreuses ne s’arrête pas là : le mois de novembre, surnommé « Movember », attire l’attention sur les pathologies masculines, telles que le cancer de la prostate ou des testicules.

Informations : www.aviron.ch

Le centre du sein de RHNe à La Chaux-de-Fonds : un phare de notre canton

Un phare de la région. Basé à l’hôpital de La Chaux-de-Fonds, le Centre du sein du RHNe a prouvé à plusieurs reprises la qualité de ses prestations. En 2022, il est certifié pour la seconde fois par la Ligue suisse contre le cancer et la Société suisse de sénologie. Du premier diagnostic à la convalescence, l’entièreté du suivi peut être réalisé dans le canton.

Lors de sa certification, l’établissement a obtenu le maximum d’indice de qualité requis. Septante au total. « Un des critères est que chaque chirurgien-sénologue doit opérer au minimum trente cancers du sein par année pour pouvoir être accrédité » explique Marie-José Chevènement, médecin-cheffe du centre du sein du RHNe. L’institut s’est aussi démarqué pour sa rapidité de prise en charge. « Il faut respecter des délais entre le diagnostic et le premier traitement. Sans cela, la survie de la patiente peut être compromise. »

Gare à la quarantaine
Depuis dix ans, le centre lutte contre le cancer du sein. Bien que le taux de mortalité baisse en continu, la pathologie reste la maladie cancéreuse la plus meurtrière chez la femme.

Au fil des années, une nouvelle préoccupation s’impose. « On observe une nette augmentation de cas chez les femmes qui ont la quarantaine » explique la spécialiste « Chez les jeunes adultes, les statistiques restent stables. » Les facteurs de risque sont multiples. Des agents environnementaux et hormonaux sont entre autres mis en cause. On dénombre par exemple davantage de cas dans les pays industrialisés ou chez les femmes ayant une puberté précoce ou une ménopause tardive. « C’est un nouveau défi. Il faut mettre en place un dépistage individualisé pour la tranche d’âge des 40-50 ans. »

Le maître mot est dépistage. Il permet de déceler la tumeur à un stade précoce. En Suisse, les femmes dès 50 ans sont invitées à passer une mammographie tous les deux ans. « Plus tôt on est pris en charge, plus les chances de guérison sont grandes » rappelle Marie-José Chevènement.

Un message qui résonne encore plus fort en ce mois d’Octobre rose.

www.rhne.ch/prestations/centres-competences/centre-du-sein
Tél. +41 32 967 26 26

Marie-José Chevènement, médecin-cheffe du centre du sein du RHNe, en plein examen. « Plus tôt on est pris en charge, plus les chances de guérison sont grandes. » (dr)

Le cancer du sein en chiffres

6500 femmes
sont atteintes par le cancer du sein chaque année en Suisse. Cette pathologie est la maladie cancéreuse la plus fréquente chez la population féminine.

50 hommes
touchés par an en Suisse. La maladie se développe dans les glandes mammaires, aussi présentes chez eux. La majorité des diagnostiqués à plus de 60 ans. 23 % des patientes diagnostiquées ont moins de 50 ans. Hausse des cas chez les quadragénaires, chez les plus jeunes, les statistiques restent stables.

170 nouveaux cas
par an dans le canton de Neuchâtel.Dans leur prise en charge, le centre du sein met au maximum dix jours entre le moment de la détection et le début du traitement.

1 femme sur 8
Le cancer du sein concerne plus de 10 % des femmes. Une femme sur huit y sera confrontée durant sa vie, en Suisse.

Entre 40 et 50 ans
1ère cause de décès chez les quadragénaires. Mais le taux de mortalité diminue toutefois en continu depuis 1988.

85 % de survie
Dans un délai de 5 ans, les chances de survie concernent près de 9 victimes sur 10. La Suisse fait partie des pays avec le meilleur pronostic de guérison.

1400 décès par an en Suisse.
Sources : Ligue suisse contre le cancer, Association savoir patient (asap), Registre neuchâtelois et jurassien des tumeurs.

 

« Ramer en rose » permet de se projeter au-delà du cancer, en réduisant de plus le risque de récidive. (Société nautique de Neuchâtel)
« Ramer en rose » permet de se projeter au-delà du cancer, en réduisant de plus le risque de récidive. (Société nautique de Neuchâtel)

Le centre du sein de RHNe à La Chaux-de-Fonds : un phare de notre canton

Un phare de la région. Basé à l’hôpital de La Chaux-de-Fonds, le Centre du sein du RHNe a prouvé à plusieurs reprises la qualité de ses prestations. En 2022, il est certifié pour la seconde fois par la Ligue suisse contre le cancer et la Société suisse de sénologie. Du premier diagnostic à la convalescence, l’entièreté du suivi peut être réalisé dans le canton.

Lors de sa certification, l’établissement a obtenu le maximum d’indice de qualité requis. Septante au total. « Un des critères est que chaque chirurgien-sénologue doit opérer au minimum trente cancers du sein par année pour pouvoir être accrédité » explique Marie-José Chevènement, médecin-cheffe du centre du sein du RHNe. L’institut s’est aussi démarqué pour sa rapidité de prise en charge. « Il faut respecter des délais entre le diagnostic et le premier traitement. Sans cela, la survie de la patiente peut être compromise. »

Gare à la quarantaine
Depuis dix ans, le centre lutte contre le cancer du sein. Bien que le taux de mortalité baisse en continu, la pathologie reste la maladie cancéreuse la plus meurtrière chez la femme.

Au fil des années, une nouvelle préoccupation s’impose. « On observe une nette augmentation de cas chez les femmes qui ont la quarantaine » explique la spécialiste « Chez les jeunes adultes, les statistiques restent stables. » Les facteurs de risque sont multiples. Des agents environnementaux et hormonaux sont entre autres mis en cause. On dénombre par exemple davantage de cas dans les pays industrialisés ou chez les femmes ayant une puberté précoce ou une ménopause tardive. « C’est un nouveau défi. Il faut mettre en place un dépistage individualisé pour la tranche d’âge des 40-50 ans. »

Le maître mot est dépistage. Il permet de déceler la tumeur à un stade précoce. En Suisse, les femmes dès 50 ans sont invitées à passer une mammographie tous les deux ans. « Plus tôt on est pris en charge, plus les chances de guérison sont grandes » rappelle Marie-José Chevènement.

Un message qui résonne encore plus fort en ce mois d’Octobre rose.

www.rhne.ch/prestations/centres-competences/centre-du-sein
Tél. +41 32 967 26 26

Marie-José Chevènement, médecin-cheffe du centre du sein du RHNe, en plein examen. « Plus tôt on est pris en charge, plus les chances de guérison sont grandes. » (dr)

Le cancer du sein en chiffres

6500 femmes
sont atteintes par le cancer du sein chaque année en Suisse. Cette pathologie est la maladie cancéreuse la plus fréquente chez la population féminine.

50 hommes
touchés par an en Suisse. La maladie se développe dans les glandes mammaires, aussi présentes chez eux. La majorité des diagnostiqués à plus de 60 ans. 23 % des patientes diagnostiquées ont moins de 50 ans. Hausse des cas chez les quadragénaires, chez les plus jeunes, les statistiques restent stables.

170 nouveaux cas
par an dans le canton de Neuchâtel.Dans leur prise en charge, le centre du sein met au maximum dix jours entre le moment de la détection et le début du traitement.

1 femme sur 8
Le cancer du sein concerne plus de 10 % des femmes. Une femme sur huit y sera confrontée durant sa vie, en Suisse.

Entre 40 et 50 ans
1ère cause de décès chez les quadragénaires. Mais le taux de mortalité diminue toutefois en continu depuis 1988.

85 % de survie
Dans un délai de 5 ans, les chances de survie concernent près de 9 victimes sur 10. La Suisse fait partie des pays avec le meilleur pronostic de guérison.

1400 décès par an en Suisse.
Sources : Ligue suisse contre le cancer, Association savoir patient (asap), Registre neuchâtelois et jurassien des tumeurs.

 

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