Venu défendre son « plan de victoire » au siège de l’OTAN à Bruxelles, Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, a lâché une bombe. Devant une assemblée médusée, il déclare avoir des informations attestant l’envoi de douze mille soldats nord-coréens sur le front ukrainien. Images satellites à l’appui, les services sud-coréens indiquent le déploiement d’unités d’élite du régime de Pyongyang dans la région de Vladivostok.
« Vladimir Poutine tente d’impliquer d’autres parties dans cette guerre en raison des lourdes pertes subies par l’armée russe et la peur d’une mobilisation impopulaire », explique le président ukrainien qui prévient : « C’est la première étape vers une guerre mondiale. » Réaction immédiate de ses alliés occidentaux. En visite à Kiev, le ministre français des Affaires étrangères s’alarme « d’une exportation du conflit par la Russie vers l’Asie ».
Le Kremlin dément catégoriquement. Il n’empêche que cette séquence affole l’Occident. Quatrième puissance militaire mondiale, la Corée du Nord détient elle aussi l’arme nucléaire. Son rapprochement avec la Russie et la Chine illustre l’émergence toujours plus marquée d’une alliance anti-occidentale.
Comme l’illustre The Guardian, « Poutine et Kim, c’est un drôle de couple. L’un est souriant et potelé. L’autre a les lèvres fines et l’air renfrogné. Tous deux sont des dictateurs, sinistres, brutaux et irresponsables. » La sœur de Kim, elle, fustige un narratif diffamatoire, mis en scène par la Corée du Sud et l’Ukraine –« Deux chiens gâtés et mal élevés par leur allié américain. » Surenchère verbale et guerre de communication. Avec la prudence de toujours garder en tête que la vérité est constamment la première victime de la guerre.