« Si on veut plaire à tout le monde… … on ne plaît à personne »

Par Augustin Pelot

Le programmateur de 1000Jazz est fier de l’affiche de la 2e édition.

Philippe Cattin profite de son expérience avec ses Murs du son, et de son réseau dans le monde de la musique, pour faire venir des têtes d’affiche à 1000Jazz. Le graphiste de métier collabore avec l’association Vivre La Chaux-de-Fonds dont les membres – Andrea Moretti et Léonard Reichen – sont à l’origine de ce festival qui élargit son terrain de chasse en visitant la Grange DeLux, Ton sur Ton, l’Heure Bleue et l’ABC. Leur but : faire découvrir ce style musical à un large public sans faire de concession.

« Je ne programme pas pour plaire à tout le monde, précise Philippe Cattin. J’essaie plutôt de dire que dans ce style-là, ce groupe est super et il va satisfaire ces gens-là. » Le Chaux-de-Fonnier estime que le jazz d’aujourd’hui n’a plus grand-chose à voir avec celui de la Nouvelle Orleans. « Il évolue sans cesse et se mélange à d’autres courants tels que le rap, le rock ou la pop. »

Pour cette 2e édition, 1000Jazz propose neuf concerts présentant un large panorama du jazz actuel : « ça va du folklore fribourgeois au jazz funk en passant par le jazz latin », explique-t-il.

Une des stars de cette éditon est Kurt Rosenwinkel qui vient avec un quartet de musiciens américains pour sa tournée européenne The next step reunion tour. « J’en suis fier, on a la chance d’avoir à La Chaux-de-Fonds un groupe pareil, dont le talentueux saxophoniste Ben Wendel qui a travaillé avec Brad Mehldau ou Snoop Dogg ! », s’enflamme ce passionné.

Son coup de cœur : « Belinda Bones, C’est très spectaculaire à voir. Au milieu de ses musiciens, il est le chef d’orchestre avec son immense instrument et il danse. Ambiance, joie et bonne humeur garanties ! », assure le programateur, avec déjà des étoiles dans les yeux.

Premiers émois au Petit Paris
Philippe Cattin est tombé amoureux du jazz dans les années 1990. Sa première rencontre ? à la cave du Petit Paris : « Un de mes potes était le patron et il organisait déjà des concerts dans le café depuis un moment. Ils ont refait la cave et c’est devenu un lieu idéal pour faire du jazz. J’ai commencé à écouter des concerts et j’ai été plongé dans cette musique. J’ai ensuite voulu donner des coups de main pour l’organisation », raconte-t-il.

Contraint d’arrêter de financer les concerts, les quatre amateurs de jazz – Reto Juon, Christian Haag, Bill Holden et Philippe Cattin – décident de créer l’association Les Murs du son pour faire vivre le jazz dans la cave. Le dernier nommé s’occupe seul de la programmation : « Cela me prend beaucoup de temps. C’est douze concerts par année. Il y a la programmation, mais aussi l’accueil des musiciens, l’organisation des hôtels, les Backlines, etc. »

Bref, pour lui ça jazze toute l’année !

 

Le coeur de Philippe Cattin bat pour le Jazz. (photo Xavier Voirol)
Le coeur de Philippe Cattin bat pour le Jazz. (photo Xavier Voirol)

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