Allégée et sans alcool, Migros passe à l’offensive

Par Anthony Picard

Effet de manche entre informations concomitantes de la RTS. D’un côté, 35 % de Suisses préoccupés par leur situation financière précaire ; de l’autre, un grand distributeur qui veut leur venir en aide en baissant le prix des fruits et légumes et d’un millier d’autres articles.

Faut-il applaudir ? OUI en valeur absolue puisque la baisse de prix de certaines denrées va profiter aux consommateurs tout en obligeant Aldi, Lidl, Denner et la Coop à donner le change pour rester dans les courses. NON, parce qu’à part les clients et les producteurs déjà sous pression, qui paiera les milliards nécessaires à organiser la baisse des prix, à rénover 350 magasins et à construire 140 nouveaux points de vente ? Si l’annonce est réjouissante, c’est bien parce qu’elle démontre qu’acheter en magasin est redevenu populaire après la mode du shop en ligne, disparue aussi vite que la pandémie.

Restons cependant clairvoyants sur l’appât des prix bas derrière lequel se cache une stratégie offensive de Migros pour améliorer sa rentabilité, tombée au plus bas à fin 2023, avec 55 centimes gagnés par 100 francs encaissés.

 

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