Le Chaux-de-Fonnier Elio Schneider s’apprête à participer au premier Ironman de sa jeune carrière au Mexique.
Prendre part à un Ironman, Elio Schneider en rêve depuis huit ans. « En 2016, un ami à moi – Gilles Cuenat – concourait dans la catégorie des 55–59 ans et je trouvais ça incroyable. Je me suis renseigné sur ce qu’était un Ironman et je suis tombé sur celui d’Hawaï, c’est là que la discipline est née. Je me suis dit que c’était ça que je voulais faire, aller au championnat du monde à Hawaï. »
Participer à cette compétition ne va pas de soi : il s’agit d’un triathlon de tous les superlatifs : 180 km de cyclisme, 42 km de course et 3,8 km de natation. Comme se qualifier pour Hawaï est une tâche ardue, le triathlète a commencé son aventure Ironman par celui de Cozumel, une île au large du Mexique. En 2022, un total de 1659 athlètes ont pris le départ et seulement 1175 sont parvenus à la ligne d’arrivée… L’inscription coûte 676 francs suisses, mais n’exige aucun prérequis sportif.
Parcours
Elio aurait pu participer dès 2017, mais il voulait vraiment être prêt physiquement. Il a débuté seul dans le triathlon avant de se lier avec un entraîneur loclois. En parallèle, l’universitaire étudie les sciences du sport. Puis en 2020, il rejoint Tribu Performance à Lausanne, où il enchaîne en moyenne seize heures d’entraînement par semaine. Cet engagement se révèle fructueux et le jeune homme de 25 ans touche son rêve du bout des doigts : « Mon premier semi-Ironman à Genève en 2021 est la course qui m’a procuré le plus d’émotions à l’arrivée. »
Cette même année, Elio Schneider finit son bachelor à l’Unil et en commence un nouveau en physiothérapie à Loèche-les-Bains. Ce virage estudiantin lui apporte un plus dans son sport : « ça m’aide pour la prévention des blessures, je les vois arriver plus vite. » En 2024, il réalise la plus solide performance de sa jeune carrière. « Ma plus grande course, les championnats suisses de semi-Ironman à Locarno, où je suis passé sous la barre des 4 h, 3e de ma catégorie 25–29 ans. »
Préparation
Ces jours, le triathlète passe plus de vingt heures par semaine à s’entraîner. Afin d’affronter la chaleur mexicaine de 26°C, Elio Schneider et son coach Joël Maillefer ont un plan : « J’ai fait beaucoup d’entraînements en étant trop habillé et j’ai effectué des sessions de sauna pour m’habituer au chaud. Sinon, prendre beaucoup d’eau pour s’hydrater et s’en verser dessus pour limiter les effets de la chaleur. Dernier point, je vais sur place une semaine avant la course, ce qui me laisse un peu de temps pour m’acclimater. J’espère que ça suffira. »
Cet admirateur de Gustav Iden espère boucler le parcours en neuf heures, soit cinq de vélo, trois de course et une de natation. Il compte sur sa polyvalence pour parvenir à cet objectif. « Je n’ai pas vraiment une discipline où je suis meilleur. C’est ça mon point fort : être régulier partout. »