Mercure au thon

Par Vincent Kohler

Des traces de thon ont récemment été découvertes dans le mercure. On s’en serait bien passé tant ce genre de mauvaises nouvelles foisonnent ces temps-ci comme la découverte de traces d’abeilles dans les pesticides, d’eau dans l’urine des piscines, d’humains dans la radioactivité, de nourriture dans le plastique, de bébé dans le lait en poudre et de sang dans mon vin. De là à trouver des traces d’amour dans Poutine, il n’y a qu’un pas que je n’oserais franchir et que nous ne souhaitons à personne.

Joe Biden – vous vous souvenez certainement de ce personnage tenu par quelques fils que l’on bouge de manière à donner l’apparence de la vie et du mouvement – eh bien ce liquide président vient de gracier son fils Hunter qui sous l’emprise de thé à la camomille aurait détenu illégalement un pistolet à eau et aurait omis de déclarer au fisc son argent de poche. Heureusement que le tremblant patriarche veille au grain.

Donald Trump, quant à lui, s’est simplement gracié lui-même à l’insu de son plein gré, tout seul comme un grand. La prostituée qui avait osé porter plainte ne pourra plus se retourner contre lui l’ayant déjà fait à de trop nombreuses reprises. Elle devra rembourser son dédommagement en nature.

Face à l’addiction aux écrans des jeunes et à la débilisation avancée des disques durs cérébraux de nos bambins biberonnés au Coca et aux frites hamburgo-kebabesques les parents ont trouvé la parade pour redonner à l’éducation et à la bienveillance humaniste son lustre d’antan en trouvant la parade contre Tchatte j’ai pété et Snapshit. Ils ont mis les petits plats dans l’écran ! Concept novateur s’il en est puisque les enfants pourront regarder de nouveaux programmes récréatifs en direct : la cuisson d’un gratin d’endives au jambon à 180 degrés pendant quarante-cinq minutes assis, attachés, la bouche scotchée au gaffer ! Silence et volupté au pays du Bitcoin et des gros lards !

 

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