Prévention de l’ECAP : les demandes affluent

L’action porte ses fruits. Après le succès des séances d’information qui ont attiré 1600 des 18 000 propriétaires de biens situés dans des zones à risque, 300 d’entre eux ont déjà franchi le pas. Selon Elisenda Bardina, il s’agit d’un bon résultat intermédiaire pour une campagne courant jusqu’en 2028.

Quatre millions sur 5 ans
à la suite des événements de 2019, 2021 et 2023, l’ECAP a enregistré une recrudescence de sinistres liés aux éléments naturels. Pour donner un coup de pouce à la prévention contre le ruissellement, l’établissement a débloqué 4 millions permettant de couvrir l’expertise technique et 50 % du prix des travaux. Si certains propriétaires sont réticents, c’est qu’ils jugent que le bénéfice-risque est insuffisant. « Lors d’un sinistre, l’ECAP paie une première fois. Puis une seconde. Mais peut exiger alors des travaux préventifs », nous dit la spécialiste en précisant que la majorité de sinistrés auraient préféré être épargnés. En clair, mieux vaut se protéger d’un sinistre que le subir.

Comment ça marche
Deux tiers des bâtiments du canton sont en zone de danger de ruissellement. Leurs propriétaires ainsi que ceux qui pensent que leur bâtiment pourrait être inondé sont invités à faire réaliser un diagnostic par l’un des douze bureaux spécialisés partenaires de la campagne. Cette première étape, facultative, est prise en charge par l’ECAP. Le diagnostic détermine si le cas est simple et peut être réglé par de menus travaux, ou si le cas est complexe et nécessite un concept de protection. Le propriétaire choisit alors d’installer ou non des mesures de protections dont la moitié est payée par l’ECAP. « Attention, nous aidons les propriétaires jusqu’à 2 % de la valeur assurée soit CHF 16 000.- pour un bien de CHF 800 000.- », rappelle Madame Bardina en précisant que c’est une jolie somme pour des murets, des portes étanches ou des sauts-de-loup.

Le retour par région ?
Après avoir traité des dossiers pour près de CHF 400 000.-, les propriétaires des Montagnes et du littoral profitent davantage de l’offre. On peut y voir les suites des orages dévastateurs, notamment ceux de l’été 2024. Pour la suite de la campagne, la spécialiste se montre optimiste, notamment parce que la médiatisation des catastrophes naturelles comme celle de Valence incite à faire le pas. (ap)

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Trois cents des 18 000 propriétaires de biens situés dans des zones à risque, ont déjà approché l’ECAP indique Elisenda Bardina. La campagne court jusqu’en 2028. (dr)
Trois cents des 18 000 propriétaires de biens situés dans des zones à risque, ont déjà approché l’ECAP indique Elisenda Bardina. La campagne court jusqu’en 2028. (dr)

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