Réorganisation du groupe Volta

Depuis février, toutes les sociétés du groupe Volta – 153 emplois dans le canton – ne font qu’une. Les actionnaires sont le RHNe, Admed et des partenaires de l’ex-Volta. L’ex-homme fort Pascal Locatelli n’avait pas caché qu’il manquait de l’argent dans les caisses pour accompagner le développement de ses cliniques et centres de santé. Après une période de direction ad intérim, un nouveau directeur venu de l’hôpital Riviera Chablais a posé ses valises en septembre avec pour mission d’adapter la voilure à la nouvelle stratégie visant un partenariat ambulatoire avec le RHNe. Deux mois après son entrée en fonction, à la suite de témoignages de collaboratrices et collaborateurs licenciés, Le Ô a questionné le directeur Arnauld Violland.

– À peine installé, vous licenciez déjà, la situation est-elle grave ?
– La situation nécessite d’adapter les effectifs à l’activité réelle et c’est de la responsabilité des organes dirigeants de prendre ces décisions.

– Le groupe Volta perd-il encore de l’argent ?
– Le groupe santé Volta perd de l’argent, un ensemble de mesures sont prises avec l’objectif de stabiliser l’activité économique en 2025. L’arrivée de nouveaux médecins y contribuera.

– Plus de 10 licenciements à La Chaux-de-Fonds, Fleurier et Neuchâtel, vous confirmez ?
– Oui, des licenciements économiques ont été prononcés sur chacun des sites.

– Quelles raisons pour justifier ces renvois ?
– Les raisons sont purement économiques. à ce stade, il n’y a pas d’autres licenciements prévus mais une volonté d’adapter notre structure à l’évolution de l’activité. Sur ce point, nous avons ouvert plusieurs pistes pour recruter de nouveaux médecins.

– Selon nos sources, la plupart des licenciés sont suisses ou vivent en Suisse. Une injustice ?
– L’activité de chaque site a guidé les licenciements, sans autre critère que celui-là.

– À quoi imputez-vous le retard du transfert d’opérations ambulatoires du RHNe chez Volta ?
– Ce transfert du RHNe vers Volta nécessite des adaptations de part et d’autre et se poursuivra ces prochains mois. Convaincus du bien-fondé de ce partenariat créé début 2024, nous travaillons à mettre en place les bases solides de ce transfert.

– Les difficultés financières du laboratoire ADMED ont-elles accentué le problème ?
– L’actualité ADMED n’a rien à voir avec nos décisions de licencier. Sans être en mesure de commenter la situation du laboratoire, je confirme que nous sommes unis dans un partenariat fiable autour des mêmes ambitions.

– Il se dit que l’ambiance de travail n’est pas folichonne, pourquoi licencier juste avant les fêtes ?
– Malheureusement aucune période n’est propice aux licenciements.

– Comment voyez-vous la suite ?
– Toutes les mesures prises visent à améliorer la situation. Nous sommes confiants pour l’année à venir, no­tam­ment avec le recrutement de nouveaux médecins généralistes. (Le ô)

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