Les pièges des rencontres Internet
Le titre d’un roman ne reflète pas forcément le style littéraire de la personne qui l’a écrit. Avec une sage écriture de jeune fille en fleur, comme dirait un instituteur suranné, Aline Mantoan dresse une liste non-exhaustive des dangereux nuisibles qui pullulent sur les sites de rencontre. Ayant grandi avec l’image du prince charmant, et encore très naïve malgré une première rupture avec un homme toxique, Aline Mantoan s’est un jour inscrite sur un site en ligne. Choc ! Au lieu de rencontrer l’amour, elle rencontre des prédateurs et des désillusions.
Cette expérience, et les mésaventures arrivées à d’autres femmes, inspirent les courts chapitres de Panne de radar à co**ards. « Au départ, écrire ce livre était un exutoire personnel, un moyen de libérer ce que j’avais vécu. Puis, il est devenu un projet pour alerter les lecteurs, leur montrer que certaines rencontres et relations ne sont pas saines. Mon but est d’aider chacun à reconnaître les signes de relations toxiques et de comportements pathologiques. » à travers Lina, le personnage principal, l’autrice trace les portraits de pervers en tous genres : le violent qui frappe ; le manipulateur humiliant et contrôlant ; le dominant BDSM en recherche de soumise ; le voyeur qui emmène sa proie, sans la prévenir, dans un club échangiste ; le violeur caché sous le masque de monsieur tout le monde… et j’en passe. à la fin du livre, dans un registre qui se veut très docte, Aline Mantoan donne ses clés pour détecter les prédateurs. Elle y publie également le questionnaire du dominant BDSM qui semble issu de Cinquante nuances de Grey. Dans son ultime jet, elle précise que les femmes perverses narcissiques existent aussi et que, malgré ses déboires, elle croit toujours à l’amour et au respect mutuel. Nous voilà rassuré·e·s.
Panne de radar à co**ards, roman, éditions Vérone, 134 p.
Dédicaces : 20 décembre, 17 h à 19 h, librairie Payot Neuchâtel