Plug-in des serveurs des Cadolles

Par Anthony Picard

L’état se dote d’un nouveau bâtiment qui permet d’accroître sa souveraineté numérique avec ses centres interconnectés de La Chaux-de-Fonds et de Neuchâtel. Important centre de calcul et d’hébergement, le nouveau bâtiment des Cadolles montera en puissance pour accueillir d’ici à 2027 plus de 2000 serveurs. Respectant les délais et le budget, le chantier n’a pas connu d’autres soucis que ceux liés à la qualité des sols rencontrés lors des travaux de terrassement.
Nœud informatique de l’administration cantonale, le SIEN gère aussi les données des communes, celles du système de santé, des écoles, du SCAN et de la caisse AVS et d’autres, soit environ 200 partenaires pour 100 000 utilisateurs·rice·s.

Partenariat entre le canton et l’ECAP
Maillons importants du plan informatique cantonal, la transformation et la construction des bâtiments des Cadolles 7 et 9 ont été financés par la caisse de l’état et celle de l’ECAP. Quelque 21 millions de francs pour les équipements et un peu plus de 24 millions de francs pour les immeubles pris sur les réserves de l’ECAP. Pour l’Établissement cantonal d’assurance et de prévention, cette opération permet d’étoffer son patrimoine immobilier et d’effectuer un placement stratégique moins volatile que les placements boursiers.

Plus d’un million de kilowattheures par an
Chauffer, refroidir, alimenter en énergie la batterie des serveurs est particulièrement énergivore. Connectés 24 h / 24, les transformateurs, les tableaux électriques, les onduleurs sont le poumon d’un système protégé par des génératrices diesel de secours. Dédoublées et interconnectées jusqu’aux serveurs implantés dans le second data center de Jardinière 7, les installations représentent une équation énergétique complexe au cœur des réflexions. Échangeurs thermiques, refroidissement partiel avec l’air extérieur, autant de moyens qui visent à limiter une consommation électrique supérieure au million de kW/h prévu par an.

Partenariats avec les cantons et la Confédération
Pour Martine Margairaz, cheffe du SIEN, ce nouveau bâtiment est l’aboutissement d’un projet qui permet de regrouper les équipes et d’accompagner l’état dans sa transition numérique. Questionnée sur les collaborations, la cheffe mentionne que le Valais a choisi Neuchâtel comme back-up et que notre canton est prêt à jouer un rôle important dans le projet de sécurisation nationale des données.

 

Mme Martine Margairaz, cheffe du SIEN. (ap)
Mme Martine Margairaz, cheffe du SIEN. (ap)

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