L’association Chœur à cœur permet d’offrir un moment convivial, de bonheur et de partage aux personnes qui n’ont pas les moyens de se payer un repas copieux ou plus personne avec qui fêter.
Chœur à cœur a pour but d’offrir un Noël à tous sans inscription ni discrimination : « Des familles, des personnes âgées, des personnes seules, des habitués, des nouveaux… », précise Pierre-Alain Borel, président de l’association depuis 2017. Cela permet à tout le monde de créer des liens sociaux. « Quand tu es en contact avec les gens, si tu arrives à procurer même trois minutes de plaisir à quelqu’un en discutant, en partageant une expérience, en l’écoutant, c’est exceptionnel », affirme Estelle Zanardi, bénévole depuis quatorze ans.
Cette année, la maison du Peuple ouvrira à 11 h avec un discours de bienvenue. Suivra le repas de midi. Le menu : les entrées avec la soupe de l’hôpital de Chaux-de-Fonds, du pâté, du saucisson… Ensuite, du blanc de poulet nappé d’une sauce aux champignons avec des légumes, et enfin l’incontournable bûche de Noël. Côté animations : un concert de musiques traditionnelles par le trio DACOR, des contes par l’autrice jeunesse Aline Chiantaretto-Mantoan et – clou du spectacle ! – l’arrivée de la star de la journée : le père Noël. « C’est le véritable et unique qui vient chez nous le 25 décembre », déclare le président de Chœur à cœur. Le menu du soir ? Un secret gardé bien au chaud.
La magie opère toujours !
Pierre-Alain Borel est depuis 2017 à la tête de l’association. « La première fois s’est super bien passée. Le 27 décembre, on était complètement lessivés. C’était une expérience extraordinaire mais j’avais l’impression d’avoir fait l’ascension de l’Everest. » Pour mettre en place cette manifestation qui offre entre 200 et 250 repas à midi et autant le soir, il coordonne une septantaine de bénévoles et un comité de 15 personnes. La ville prête la salle, un sapin et des décorations. Différents services, clubs et la Loterie romande financent le budget annuel d’environ 8000 francs. Cet argent sert à acheter les denrées nécessaires chez les commerçants locaux.
L’économiste de formation est témoin chaque année d’un miracle : « Il y a toujours quelque chose qui cloche. Une année, un cuisinier était malade, il s’est fait opérer. Une autre fois, on avait une grosse facture de 1500 francs à payer mais on n’avait pas d’argent. D’un coup, le cuisinier me téléphone et me dit qu’il est sorti de l’hôpital et vient cuisiner. Et pour la facture, une entreprise nous a donné 1600 francs parce qu’ils ont fait une bonne année ! » C’est la magie de Noël qui opère !