Alors que les sapins de salon perdent leurs dernières épines étalées entre quelques rubans oubliés, leurs boules pendant sans plus d’éclat sous leurs guirlandes essoufflées et flétries tachées par un délicat filet de bave d’une arrière-grand-mère oubliée, la féérie de Noël enfin tire sa révérence laissant derrière elle une lumière scintillant dans l’œil du bambin à la crédulité touchante et le soulagement tant espéré du marathonien épuisé courant entre les plats, les emplettes de dernière minute, les filets mignons aux morilles chinoises, les desserts et les entrées de secours pour finir par trouver la sortie. Knock-out, nos organismes meurtris par les attaques sournoises et répétées d’un ennemi si délicat au palais racolant son client qui finit par succomber sous les coups de boutoir de sa séduction ravageuse, c’est le cœur serré par un linceul de lipides aux senteurs de canards et les résultats de mon éthylomètre affolant tous les records que je me dois de vous annoncer le décès de Jean-Marie Le Pen, parti beaucoup trop tard. Mais cette première bonne nouvelle de 2025 ne doit pas nous faire oublier mes bonnes résolutions : Continuer de boire !
Fi des bonnes consciences pudibondes guidant nos existences flasques dans le droit chemin du pruritanisme ! Non au Dry January, oui au Wet January ! Ayant arrêté de consommer de l’eau à ma naissance après avoir mariné en barrique plus de neuf mois, je fus bercé au son des bouteilles qui, dans une explosion libératoire, laissèrent couler leur nectar divin vieilli en refus de chaînes. Le lait étant réservé aux petits veaux, c’est très rapidement que l’eau me fut déconseillée tant sa teneur en chlore pesticidé nimbé de liberté d’excrétion porta préjudice à mon hydratation naturelle. Il est maintenant de bon thon de rappeler que ce breuvage maintes fois recyclé fut uriné par moults barbares et autres T-Rex qui peut représenter une bonne source en plomb si on en boit régulièrement.
Attention, l’excès d’eau dans l’absinthe peut nuire à votre santé.
