Tournée européenne et enregistrements chaux-de-fonniers
Le trio Triple Dip, composé du Chaux-de-Fonniers Samuel Blaser et des Américains Billy Mintz et Russ Lossing, vit deux semaines chargées. Ils jouaient un « sold-out » le mardi 11 février à la Maison blanche alors que jeudi 13 et vendredi 14 c’était enregistrement en salle de musique ! De plus, ils sont en pleine tournée européenne jusqu’au 22 février.
De l’Allemagne à la Lituanie en passant par l’Italie, ils sont décidément hyperactifs ! Retour avec le tromboniste sur ce groupe impressionnant et sur ses exploits.
– Samuel Blaser, qui sont vos compères ?
– Russ Lossing au piano, c’est un ami de longue date ! On s’est rencontrés en 2009 à New York pour enregistrer avec Paul Motian. Je n’en revenais pas d’être sur un disque avec le batteur de Bill Evans et Thelonious Monk. Depuis cette date, Russ et moi on n’a pas arrêté, ça a été un coup de foudre musical. Une bonne dizaine de disques ensemble et pas mal de tournées.
– Et votre batteur ?
– Billy Mintz, c’est le premier coup de fil professionnel que j’ai reçu à New York ! C’était pour jouer dans le Double Bass Band avec une équipe incroyable. Billy a un CV bien rempli, il a notamment joué avec Gloria Gaynor !
– Qu’est-ce que vous enregistrez en salle de musique ?
– Des nouvelles compositions pour le trio, un mélange d’écrit et d’improvisé.
– Vous improvisez à l’enregistrement ?
– Bien sûr ! Mais pas n’importe comment… (Il rit). Ce qui est important dans notre style c’est la thématique, on ne saute pas dans le vide parce qu’on reste toujours connecté à ce qui précède. Ça donne du sens et ça permet de tout lier.
– Quelle place accordez-vous au danger dans l’improvisation ?
– On est toujours en zone d’inconfort, c’est une création constante. Une recherche du risque parce que sinon ce n’est pas drôle. Le but dans cette musique c’est de se surprendre et de toujours chercher un autre chemin. On tient en haleine le public mais aussi nous-mêmes.
– Vous ne craignez pas de perdre le public ?
– Ça peut paraître indigeste à l’audition mais quand on est dedans c’est jubilatoire. Le processus est comme un jeu et c’est fun ! Cette prise de risque nous permet de ne pas tomber dans les conventions.
– On le trouvera où ce disque ?
– On n’a encore ni titre ni pochette ! On attend de voir comment ça se déroule. Autrement, les enregistrements seront à mon label chaux-de-fonnier BLASER MUSIC. Le tout sera diffusé mondialement !
– Vous faites quoi en plus de ce projet ?
– En mars je serai à Londres pour un projet reggae et jazz. On espère en faire un album aussi. Autrement j’aurai des concerts avec plusieurs formations sur tous les continents, je vais me faire un tour du monde à travers plein de projets.
Pour rester informé sur ses nombreuses activités, www.samuelblaser.com