Voilà trois ans que le journal Le Ô est né ! Pour être plus juste, on devrait dire trois ans qu’il s’est matérialisé. Car Le Ô, c’est d’abord une idée qui a germé dans l’esprit d’Anthony Picard (directeur). Des idées, tout le monde en a mais de là à leur donner vie, il y a un monde ! Olivier Calame et Manuela Surdez sont aussi de ce monde : celui où tout est possible avec travail et abnégation. Celui qui conduit aussi vers le succès. Ils nous en parlent !
Olivier Calame : Prime à la prise de risques
On ne présente plus Olivier Calame par chez nous ! Bien connu dans le monde de la finance – il travaille à l’UBS locloise depuis trente et un ans –, l’homme de bientôt 57 ans rayonne surtout sur la scène publique à travers sa fonction de président du Conseil d’administration du HC La Chaux-de- Fonds. Populaire, ambitieux et audacieux : voilà ce qu’est et recherche à être encore davantage le journal Le Ô. Et voilà ce qu’est devenu le HCC depuis qu’il en a pris la barre il y a cinq ans.
« Le Ô parle de sujets locaux qui touchent les gens »
Ce parallèle n’attendrit pas immédiatement la vigilance qu’oppose Olivier Calame au monde des médias qui n’est pas le sien.« Sur Internet, il y a à boire et à manger. Souvent, les débats ne volent pas très haut sur les réseaux sociaux. » Et plus généralement dans les médias ? « Comme disait Coluche, il n’y a que la date de juste sur le journal », taquine- t-il volontiers. Lorsqu’on évoque Le Ô, l’homme se fait un peu plus tendre :« Il a le mérite de parler de sujets locaux et de la vie d’ici, ce qui touche les gens et les intéresse. Moi, je fais même l’effort de le feuilleter alors que je ne suis pas du tout un fan de lecture, c’est dire », lance-t-il en clin d’œil.
Pas spectateur mais acteur de sa vie
S’il ne lit pas beaucoup, c’est qu’Olivier Calame est toujours en train de faire quelque chose d’autre de ses mains. C’est un hyperactif qui n’hésite pas à monter sur sa moto de cross régulièrement pendant son rare temps libre. Mais même sur deux roues, il a toujours une idée qui lui trotte dans la tête. S’il a réussi le pari de faire revenir les supporters aux Mélèzes, l’homme fort du club n’est pas prêt à se mettre dans le costume de spectateur dans la vie de tous les jours : « Je préfère être acteur de ma vie. Vous savez, le HCC est une vraie entreprise qu’il faut sans cesse penser à développer pour la faire avancer. Avec sept millions de chiffre d’affaires, 45 employés (joueurs compris), des salaires, des loyers et des impôts à honorer, le travail ne manque pas. »
Une communauté plus grande
Alors que Le Ô vient d’augmenter son tirage à près de 30 000 exemplaires, le HC La Chaux-de-Fonds impacte lui aussi une communauté de plus en plus grande. « Au cumulé, nous avons plus de 45 000 abonnés sur nos réseaux sociaux (comme quoi, il y a aussi du bon sur le net). Cette présence fait bien sûr partie de notre stratégie en termes d’image. Nous avons fait plusieurs études de marché pour mieux connaître nos supporters et mieux répondre encore à leurs besoins. On sait par exemple que la moitié du public vient d’en dehors de la ville. » Là encore, Le Ô s’inscrit dans la trace du HCC en développant son bassin de diffusion petit à petit depuis son lancement.
«Anthony Picard a su prendre des risques…»
Olivier Calame se caractérise par son tempérament qui consiste à toujours aller de l’avant. Sa devise veut tout dire : un risque par jour ! « Anthony Picard a aussi su prendre des risques pour lancer ce journal il y a trois ans. Diriger, c’est anticiper et anticiper c’est faire des choix. Or, choisir comporte des risques. Il y a ceux qui ont peur de prendre des décisions et il y a les autres. » Les deux hommes font assurément partie « des autres ». Le début d’aventure du président du HCC aux Mélèzes avait été mouvementée. La saison 2020/2021 est déjà loin mais rappelez-vous : le Covid et le huis clos imposé aux équipes.« C’était difficile mais on ne s’est pas découragés. » Bien leur en a pris puisque deux titres de Swiss League et une Coupe de Suisse sont ensuite venus récompenser ce travail de l’ombre qui mérite bien la lumière des pages du Ô. Allez Olivier, vous allez bien faire plus que simplement le feuilleter cet article, non ?