Son nom vous est certainement familier ! Il le signe à la pointe de son épée ! Rencontre avec l’escrimeur loclois Théo Brochard !
« Le déclic m’est venu chez mon grand-papa. J’avais 7 ans et je regardais un épisode de… Zorro ! » L’enfant du Locle grandit et sa passion avec lui ! Aujourd’hui, à 21 ans, son palmarès impressionne en individuel (champion d’Europe cadet, vice-champion du monde junior) et par équipe (champion d’Europe junior et vice-champion du monde junior notamment).
« Une dernière touche victorieuse et on bascule dans un autre monde »
Dès lors, une question se pose : comment vit-on de tels exploits ? « C’est fou ! », s’exclame le jeune homme cartésien dont les yeux tournés vers le ciel trahissent le souvenir de ces moments magiques. « C’est une décharge d’émotions positives et intenses ! Une dernière touche victorieuse et on bascule dans un autre monde ! » Toute la pression se relâche soudainement. Une pression qui « permet le dépassement de soi » lorsqu’elle est maîtrisée. L’escrime est une discipline exigeante qui requiert rigueur, organisation, forme physique, mental d’acier et sens tactique : « Il s’agit d’analyser le fonctionnement de son adversaire, de s’adapter et de savoir y répondre », condense-t-il.
Vingt-cinq pays et 5 continents : son épée le fait voyager
Désigné meilleur espoir suisse en 2021 et plus jeune membre de l’équipe nationale, sa passion l’a déjà conduit dans plus de 25 pays, sur 5 continents ! Son rêve ? Participer aux Jeux olympiques 2028 dans la Cité des Anges. Mais la concurrence sera rude : seules huit équipes nationales pourront s’y qualifier. De plus, contrairement à d’autres nations, la Suisse ne professionnalise pas ses athlètes. Le jeune épéiste mène ainsi une vie bien remplie : études en gestion et ingénierie industrielle à la HE-Arc, couplées à six entraînements par semaine à Berne et Lausanne. Malgré son emploi du temps chargé, Théo en garde un peu sous le bras pour écouter de la musique et sortir entre amis.
Reconnaissant, le champion rappelle qu’il n’est pas seul dans cette aventure. Derrière lui, un collectif le soutient : son entraîneur, ses sponsors – dont la Loro et la ville du Locle – mais aussi et surtout ses parents, David et Maryline. Tous derrière la même épée !