La défense du service public s’organise et plutôt bien. Venu à l’initiative de la SSR, section Berne, le présentateur vedette Philippe Revaz a parlé de son travail de journaliste devant un parterre d’entrepreneurs et d’auditeurs intéressés, à la maison du Grand Chasseral de Sonceboz.
– Comment a-t-il été convaincu d’accepter le poste ?
– Correspondant à New York, Philippe Revaz a longuement hésité avant d’accepter un poste exigeant et exposé. L’ex-producteur de Forum a fini par dire oui. Le 20 août 2025, le 70 % des téléspectateurs qui suivent chaque jour le journal télé fêteront avec lui son 6e anniversaire comme présentateur vedette de la RTS.
– Comment se fabrique Le journal ?
– « La semaine précédente, nous discutons des sujets. Chaque matin à 8 h 45, entre la production et la rédaction, l’édition du jour prend vie. Ce n’est qu’à 14 h 30 que le déroulement se précise. Tout est très supervisé », déclare le présentateur en précisant que la rédaction n’est jamais influencée pour traiter un sujet plutôt qu’un autre.
– Place à l’IA ou confiance à la responsabilité humaine ?
– « Pour fabriquer nos contenus, nous devons scrupuleusement veiller à la qualité de nos sources. Nous recourons à des correspondants sur place et à des interviews de spécialistes sans mêler l’intelligence artificielle au processus. » Donc pas de recours à l’IA dans le direct du soir ? « Le monde va vite et est déjà suffisamment complexe comme cela. Nous produisons une information de qualité grâce à nos envoyés sur le terrain », poursuit le journaliste. « à l’heure où l’information circule à une vitesse folle, faire le tri dans la propagande est un exercice périlleux qui relève de la responsabilité humaine. »
– Un travail sans erreurs ?
– Que faites-vous des erreurs ? « Notre statut de service public ne garantit pas un travail sans erreurs. L’important, c’est de les reconnaître ! » Pour Philippe Revaz, c’est une fierté nationale de posséder un service public qui enrichit et diffuse de l’information. « Au TJ au-delà d’informer, nous contextualisons les sujets pour que la population comprennent leurs répercussions. » Enfin sur l’épineux dossier de la redevance, Philipe Revaz se dit favorable à un financement par l’impôt plutôt que par la taxe de la redevance. (ap)