Véritable oasis des montagnes neuchâteloises, Le Locle s’est couvert de multiples fontaines au cours du temps. Symboles de vie et de pureté, « vingt-huit fontaines publiques sont aujourd’hui reliées en réseau », nous confie Marc Pinaud, responsable chez Viteos. Elles permettaient, entre autres, d’étancher sa soif, de laver son linge ou de canaliser l’écoulement des eaux… Mais elles jouent aussi un rôle esthétique et ornemental.
La déesse des sources surveille les autorités communales ?
Certaines d’entre elles sont de véritables œuvres d’art, où la beauté des corps est parfois sublimée, rappelant ainsi notre humanité et notre responsabilité envers autrui. Trônant dans les jardins de l’hôtel de ville, la « Déesse des sources » évoque l’importance de l’eau pour le développement de la cité. Œuvre d’André Huguenin-Dumittan réalisée en 1930, la divinité jaillit de la terre avec son regard tourné vers l’hôtel de ville. On dit même qu’elle surveille les autorités communales.
L’eau, à l’origine même du nom « Le Locle »
Il est vrai que l’eau, source de vie et d’énergie, a donné son nom au Locle (du latin Lascus, qui signifie « petit lac »). Autre œuvre remarquable : le « Baigneur » (Al Bagno), situé dans les jardins du casino. Ce petit monument, offert en 1951 par le sculpteur Pietro Galina, marque la reconnaissance des nombreux Italiens venus travailler dans la région. La petite sirène, située rue du Jardin, illustre également l’harmonie des corps. Hormis six fontaines permanentes permettant de purger les eaux, les autres seront remises en fonction au printemps.
Les Brenets ne sont pas en reste
Marc nous le concède : « Au Locle, le réseau est très dense ! Une tournée est nécessaire toutes les deux semaines. » Les Brenets, quant à eux, disposent de deux magnifiques fontaines publiques : l’une sur la place du village et l’autre à proximité de l’ancienne église du XVIe siècle. Ces fontaines sont à découvrir lors de la « balade des fontaines » de la ville du Locle. Chaque année se tient également le Locathlon, un parcours de 25 kilomètres où un verre – n’en déplaise à nos amis du Val-de-Travers – d’absinthe locale est servi à chaque étape. Bref, Le Locle n’a pas de pétrole, mais des idées et surtout de l’Ô… pardon, de l’eau !