Où va le monde

Par Olivier Kohler

Course mondiale à l’IA

« Celui qui maîtrisera l’intelligence artificielle deviendra le maître du monde. » Cette phrase n’émane pas d’Elon Musk mais du président russe Vladimir Poutine, qui, en 2017 déjà, prenait la mesure des révolutions numériques à venir. Celui qui allait devenir le plus proche conseiller et l’éminence grise du président Trump renchérissait quelques jours plus tard : « La lutte entre nations pour la supériorité en matière d’IA causera probablement la Troisième Guerre mondiale. » De sombres prédictions qui en disent long sur la course à l’intelligence artificielle où les grandes puissances rivalisent en moyens et en investissements. Aussitôt investi, Donald Trump annonce le lancement de StarGate, un programme d’intelligence artificielle inédit : 500 milliards de dollars investis dans les nouvelles technologies avec l’ambition de créer 100 000 emplois.

Dans la foulée, le président Macron appelle à un sursaut européen en annonçant 109 milliards d’investissements. Un contre-modèle, avec des principes, des valeurs, une régulation. Les émirats arabes unis misent sur l’intelligence artificielle pour diversifier une économie encore très dépendante des énergies fossiles. Des états-Unis en passant par la Chine, les puissances du Golf et l’Union européenne, la concurrence et les ambitions paraissent sans limites.

Lancée en début d’année avec des moyens dérisoires, l’application chinoise Deepseek réalise un départ canon, sur le point de détrôner son homologue américain ChatGPT. Mais les ambitions mondiales en matière d’intelligence artificielle risquent de se heurter aux réalités du changement climatique et à la nécessité de produire suffisamment d’électricité pour assurer la survie de millions serveurs indispensables au traitement et au stockage des données numériques.

 

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