Vous et moi au cœur du système !

Par Anthony Picard

Dans un contexte mixant réchauffement climatique, évolutions sociétales et démographiques, progrès médicaux, augmentation des maladies chroniques et autres impondérables comme la pénurie du personnel soignant, la hausse des coûts ou la transformation numérique, le canton vient de dévoiler sa stratégie de santé 2025-2030.

En 2023, les coûts de la santé cantonale ont présenté une ardoise de 791 millions, soit 368 francs par mois par citoyen.

Comment endiguer la spirale haussière des coûts alors que la population vieillit et que la surconsommation du système de santé inquiète ?

Pour Frédéric Mairy, le système se base sur la facture des prestations plutôt que de viser à améliorer la santé de la population. Les moyens du changement se situent au niveau des cantons puisqu’il manque une loi fédérale.

Promotion et utilisation rationnelle de médicaments
Les comportements individuels jouent un rôle important sur le capital santé, encore faut-il intégrer cette bonne parole dans la vie de tous les jours. Via les communes, le canton vise l’objectif de promouvoir la santé et de prévenir l’isolement. Selon le service de la santé publique, certaines prescription de médicaments sont superflues car ceux-ci ne seront jamais utilisés, comme les anti-douleurs « à prendre au besoin », périmés avant d’être utilisés. Sous la loupe du régulateur, cette surconsommation de médicaments fait partie des priorités. Une évidence puisque la facture des médicaments s’élevait à 208 millions, soit le 26 % des coûts de la santé en 2023.

Un citoyen qui participe
L’objectif est double, renforcer les compétences en santé tout en donnant les bons réflexes aux citoyens pour adopter des comportements favorables à son maintien en bonne santé. Un autre objectif est de respecter une pyramide de santé publique pour éviter une surcharge des urgences des hôpitaux. D’abord auprès du pharmacien, via les médecins de famille ou via des applications dédiées. L’État veut baliser un chemin du patient le plus efficacement possible.

Former et garder le personnel de santé
Favoriser la formation est un axe important pour construire et renforcer le réseau. Si le canton continue de s’engager dans le recrutement de généralistes et de pédiatres, il incite en complémentarité à la formation des infirmier·e·s en pratique avancée afin que ces professionnels puissent se substituer dans des cas bien précis au corps médical. Second objectif, la mise en place de conditions favorables au maintien des professionnels dans le système de santé.

Consolider et coordonner les systèmes de santé
Pour sortir d’un modèle hospitalocentré, le Conseil d’État veut favoriser les modèles de soins intégrés et renforcer la médecine de premier recours. L’implantation de maisons de santé et l’accompagnement à domicile sont des mesures clés qui s’ajoutent à la volonté d’augmenter les places d’accueil dans les EMS.

L’immense potentiel des réseaux
Que l’on fasse référence aux soins à la personne ou aux travaux administratifs, une meilleure coordination des établissements autonomes de droit public est à l’agenda. Si l’état a déjà incité le RHNe et le CNP à réfléchir à des collaborations transversales – voire plus si entente –, le processus devrait s’étendre à Nomad et Aross. Gouvernance, plateformes numériques et logiciels métier, autant de possibilités de rapprocher les institutions pour un plus grand bénéfice de la population.

 

→ Vincent Huguenin-Dumittan
Le chef de service de la santé, s’il admet que la politique de santé 2025-2030 va s’exercer dans une certaine continuité, ajoute que la volonté de mieux intégrer les établissements autonomes de la santé publique va s’accentuer. Adapter les infrastructures aux besoins, innover en santé numérique, accompagner la population pour préserver son capital santé font partie des défis à venir. En faveur de la population, l’accent sera mis sur une meilleure coordination de l’ensemble du système neuchâtelois, pour gagner en efficience et tempérer la hausse des primes maladie.

→ Combien d’hôpitaux ?
Le chef du département, Frédéric Mairy, est clair. Cette question ne se pose pas dans le cadre de la présentation de la politique de santé 2025-2030. Aujourd’hui, toutes les pistes sont ouvertes et le Conseil d’état est dans l’attente des scénarios que le RHNe proposera au gouvernement avant l’été. « Qui sait si demain notre canton possédera encore son propre hôpital de soins aigus », a précisé Frédéric Mairy en rappelant sa réponse devant le Grand Conseil. »

 

→ Vincent Huguenin-Dumittan
Le chef de service de la santé, s’il admet que la politique de santé 2025-2030 va s’exercer dans une certaine continuité, ajoute que la volonté de mieux intégrer les établissements autonomes de la santé publique va s’accentuer. Adapter les infrastructures aux besoins, innover en santé numérique, accompagner la population pour préserver son capital santé font partie des défis à venir. En faveur de la population, l’accent sera mis sur une meilleure coordination de l’ensemble du système neuchâtelois, pour gagner en efficience et tempérer la hausse des primes maladie.

→ Combien d’hôpitaux ?
Le chef du département, Frédéric Mairy, est clair. Cette question ne se pose pas dans le cadre de la présentation de la politique de santé 2025-2030. Aujourd’hui, toutes les pistes sont ouvertes et le Conseil d’état est dans l’attente des scénarios que le RHNe proposera au gouvernement avant l’été. « Qui sait si demain notre canton possédera encore son propre hôpital de soins aigus », a précisé Frédéric Mairy en rappelant sa réponse devant le Grand Conseil. »

 

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