Les samedi (20 h 30) et dimanche (17 h) 5 & 6 avril à la salle des fêtes de Villers-le-Lac aura lieu Villers en cirque, une collaboration entre les Montagnards de Circo Bello et les Doubiens de l’harmonie Union et Progrès (HUP). Facile à dire en quelques lignes mais de loin pas si facile à faire dans les faits. Ce genre d’idée fait face à bon nombre de barrières. Tenir un budget reste un défi mais la réalité tarifaire entre les deux pays l’est aussi. Sans oublier les difficultés juridiques pour le transfert de la logistique à la frontière.
Un premier échange transfrontalier en exemple
Cette collaboration transfrontalière a pu se concrétiser grâce à quelques subventions et au soutien financier de l’association Arcjurassien.org. Ces échanges sont d’autant plus positifs vu le contexte géopolitique actuel. Les deux concerts de cette première collaboration se dérouleront en France voisine, offrant un exemple quant aux possibilités de se tendre la main de chaque côté de la « ligne de démarcation ». En 2023, Arcjurassien.org était déjà à l’origine d’une table ronde autour des échanges transfrontaliers. C’est lors de cette dernière que Circo Bello, basé à Chaux-de-Fonds, a connu Cirque O’val, un festival circassien à Morteau.
Vingt kilomètres « infranchissables » jusque-là
Chose étonnante : le festival a par la même occasion aussi découvert l’existence de l’école de cirque Montagnarde. Pour rappel, les deux villes sont séparées par seulement une vingtaine de kilomètres. Sans Arcjurassien.org, cette distance n’aurait jamais été franchie. Incroyable ! Cette collaboration a notamment été l’occasion d’observer les étranges coutumes du voisin. Martial Rosselet, directeur artistique d’HUP de Villers-le-Lac raconte : « Les différences qu’une frontière engendre sont assez folles. En quelques mètres seulement, on change d’accent et de mentalité ; même les yoghurts (yaourts ?) ont un goût différent », rigole-t-il.
Le déplacement comme occasion stimulante
En plus de participer au spectacle, Circo Bello profitera de son voyage en France voisine pour initier près de 200 écoliers villeriens aux arts du cirque. Hugo Berreta, à la tête de l’école circassienne, ponctue : « Toute forme d’éducation et d’ouverture aux autres devrait être le pilier de notre civilisation. » Pour Villers en cirque, chacune des deux entités, HUP et Circo Bello, façonne sa pièce du puzzle. Dès la première répétition, les éléments doivent s’assembler avec, si besoin, quelques coups de lime, voire de raboteuse si nécessaire. Au final, c’est le metteur en scène Christopher Gasser, du cirque Starlight, qui a la lourde tâche de faire en sorte que toutes les pièces du puzzle s’assemblent.
Alors, ça parle de quoi ?
C’est l’histoire de Madame Loyal, jouée par Cindy Mossion, qui vient présenter un spectacle aux artistes mais aussi au public. Le garçon de piste, joué par Hugo Beretta, est malheureusement très maladroit. Toutes sortes de péripéties où ces deux personnages, et même le chef d’orchestre, donnent de leur personne pour que tout se déroule sans embûches.
