Nouvelles patinoires : le POP renonce au référendum !

Comm – Kevin Vaucher

Dans un long communiqué, tombé juste avant le début du week-end, le POP a définitivement mis fin au suspense quant au sort des nouvelles patinoires de La Chaux-de-Fonds. « Lors du Conseil général du 19 mars, notre parti a vivement critiqué le modèle de financement de la nouvelle patinoire en raison de son impact massif sur les finances communales futures. Si le projet a réduit sa voilure de 7 millions, cela reste insuffisant pour le POP », commence-t-il par relever. Et d’ajouter : « Néanmoins, le POP renonce à lancer un référendum. » Fin du suspense, fin du match !

Le POP campe sur ses positions au sujet du financement

Pour expliquer cette décision qui s’apparente à première vue à une contradiction, le POP déroule son argumentaire comme suit : « Le parti s’est toujours battu pour les infrastructures de la Ville. Il a défendu la rénovation de la Bibliothèque, de la piscine et du Muzoo. Il soutiendra aussi la rénovation des stades de la Charrière. Le POP considère que ces structures publiques permettent à toutes les personnes de la société, peu importe leurs moyens, d’accéder aux loisirs et de faire communauté. Toutefois, augmenter les charges de la Ville de plus de 3 millions pendant 30 ans n’est pas une décision légère. Surtout, malgré son nom de partenariat public-privé, le projet impliquait que la patinoire aura à terme été financée intégralement par les fonds publics, intérêts compris. À l’heure où la Ville fait systématiquement face aux oppositions de droite lorsqu’il s’agit d’investir dans l’accueil parascolaire, les parcs, les musées ou les écoles, l’ampleur interroge. »

Pourquoi renoncer au référendum alors ?

Bien, alors pourquoi renoncer à solliciter l’avis du peuple via un référendum ? En résumé, le POP est esseulé sur ses positions (du moins publiquement), ce qui le conduit à ne pas pousser la question au coeur de l’arène populaire. « En l’absence de soutien d’autres formations politiques sur le sujet, le POP renonce à lancer seul un référendum. Il estime qu’au vu des montants, la population aurait dû être spontanément consultée par la Ville avant la construction du plus gros projet du siècle et un endettement de plusieurs décennies. Mais seul, le POP ne peut s’engager à récolter plus de 3’000 signatures en 40 jours. » Pour conclure, le parti ouvrier populaire prend rendez-vous pour l’avenir : « Le Conseil Communal ayant publiquement affirmé que l’avenir des finances de la Ville était assuré, le POP rappellera l’exécutif à sa promesse à l’avenir. »

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