Après Hugues Aufray, Céline au chaud. La nouvelle Télénovelas d’un canton qui se lasse de sa télé.
Mais regardez-la, cette pauvre petite biche apeurée aux yeux effarouchés, aux pattes fragiles et tremblotantes, cachée dans les hautes herbes à attendre que la tempête s’apaise, que les prédateurs aux aguets perdent patience pour mieux bondir sur sa frêle carrière et finalement ne laisser que quelques restes fumants aux charognards du buzz. Triste destin d’une femme vouée aux cocktails dînatoires et aux poignées de mains inaugurales qui devra laver ses casseroles avant même d’avoir pu les utiliser pour cuisiner. Elle aura ramené d’Oman les quelques grains de sable dans son engrenage si bien huilé. On devrait s’arrêter là mais que nenni !
S’il vous plaît, pauvres mécréants, jaloux, vautours planant au-dessus des proies innocentes – je laisse tout de même aux vautours la palme d’un bilan carbone à la nullité remarquable – ne tirez pas sur cette ambulance du climat ! Céline Vara qui part en avion dans un 5 étoiles à Oman c’est un peu comme si Donald Trump partait à vélo électrique à Mar el Lago ! C’est rigolo ! Céline Vara montre qu’elle a l’étoffe des héros, l’envergure des cons ! Une vraie politicienne qui ose ! Qui se lâche ! Qui nous permet de rêver de nouveau un peu dans ce marasme aux canards ! Elle a tout des grands ! Son parfum c’est l’« Eau dace ».
Le pédigrée idéal de la femme politique 2025.0 : 40 ans, belle, mariée, 2 enfants, avocate, du Bas. Elle ne va pas tout de même pas aller en vacances dans une ferme autonome en Ardèche à bouffer du fromage de chèvre qui pue des pieds dans une famille de bergers végétaliens qui dorment avec des cailles et des moutons qui ne sont pas Rothschild ! Non, Céline Vara n’est pas Greta Thunberg, translucide, cernée comme une armée d’alternatifs en pull de laine d’Islande, non ! En Suisse, on a les verts qu’on mérite. Et là, ils sont souvent à moitié vides.
