Liaison dangereuse

Par Anthony Picard

Celles et ceux qui aperçoivent le bout du tunnel se réjouissent. Depuis l’annonce conjointe vendredi dernier du canton, de la Confédération et des CFF, le projet de ligne directe est sur rails quoique retardé. Trois ans de plus, une peccadille face aux chantiers des gares de Lausanne et Genève repoussés de 12 ans pour l’un et de 6 ans pour l’autre. Au train où ça avance, l’inauguration du tracé est prévue pour 2041 pour autant que des fritures sur la ligne ne contrecarrent pas cette liaison devisée à 1,3 milliard de francs. Seize ans, un horizon temps éloigné et encore incertain, suspendu à la décision du Conseil fédéral qui fixera les priorités à l’automne 2025 et au temps perdu pour lever d’éventuelles oppositions.

Quant aux raisons du report 3 ans, elles répondent à la volonté des porteurs du projet de percer les tunnels de manière alternée. D’abord celui de Chaumont puis celui de la Vue des Alpes afin d’améliorer la sécurité, de favoriser une meilleure qualité de vie des Vaudruziens tout en faisant baisser les émissions de CO2… Le tout à un coût inférieur, estimé à 80 millions.

Progressiste, nécessaire au rapprochement des Montagnes avec le Littoral, ce mégaprojet sous la loupe des experts de l’EPFZ restera, jusqu’au premier coup de pioche, une liaison à risques.

 

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