Le « Serial Cover » revient pour un « crime intimiste »

Par Lieven Humbert

C’est le deuxième passage à l’Entourloop, de Romain Ughetto. Samedi 17 mai (21 h), il sera entouré de deux premières parties, « partner in crime ». Attention, aucune violence dans ce spectacle tout public mais l’envie de marquer les esprits et La Chaux-de-Fonds de ses empreintes. La billetterie est en ligne et on vous conseille de réserver votre place avant qu’elle ne vous file entre les doigts. Entre deux concerts, l’artiste nous accorde un interview. Saignant et très rock and roll !

– Votre concept, en quelques mots ?
– Je prends des chansons de tous horizons et je les revisite en version rock. L’idée c’est de faire avec des morceaux qui ne sont pas proches de ce style pour montrer la transformation et créer quelque chose de nouveau. Ça a laissé place à pas mal de surprises : comptines, génériques de dessins animés, rap…

– Comment choisissez-vous les morceaux à reprendre ?
– Je dirais qu’il y a deux types de choix. Un premier est opportuniste, je repère des morceaux en poupe ou bien je reprends des tubes classiques. Le deuxième est un choix plus personnel. Je prends des chansons que j’aime et que j’ai envie de faire découvrir. Bien sûr, certaines entrent dans les 2 catégories.

– Quel processus de création avez-vous ?
– D’abord, je dois faire attention dans le choix des titres. Le défi peut être trop compliqué suivant le matériel de base. Ensuite, avec mon groupe et mon producteur, on a des habitudes de travail : on sait comment jouer de nos instruments et quels éléments changer pour que ça sonne rock. On doit quand même faire attention à garder l’essence même du titre, on veut amener un nouveau souffle sans pour autant casser le travail de base.

– On y devine un amour pour le rock, d’où vous vient-il ?
– À l’adolescence je me mets sérieusement à la guitare. Le rock, punk rock et metalcore étaient les styles en vogues alors ça m’a beaucoup influencé : Green Day, Linkin Park, Muse, Sum41, Blink-182 etc…

– Et ensuite, la musique a pris de plus en plus de place dans votre vie ?
– C’est exactement ça, le schéma classique (rires) ! Au collège, avec des copains, on a monté nos premiers groupes. Là, j’ai pu me faire les mains sur des compositions originales dans le style de Kyo. De fil en aiguille j’ai joué avec beaucoup de gens jusqu’à arriver à un projet solo.

– Ce projet solo, comment est-ce qu’il a commencé ?
– J’ai sorti un premier album de compositions en 2013 et un deuxième en 2017. L’idée de faire une compilation de reprises est venue en 2019, c’était censé être une parenthèse où je me concentrais sur des tubes des années 2000. C’est un projet qui a beaucoup fédéré et j’ai donc eu envie de continuer sur cette lancée. Après tout, je restais dans mon style de prédilection.

– Comment est-ce que ce projet a « explosé » ?
– Il y a eu une première bascule grâce à TikTok et ensuite YouTube. Quand j’ai commencé à faire des reprises Disney, il y a eu un énorme engouement et les vidéos ont très bien marché !

– Quels impacts est-ce que vos reprises ont ?
– Il y a des artistes qui repostent les reprises. Des fois, certains se prêtent même au jeu et viennent en featuring : Colonel Reyel, Collectif Métissé et Jane Ali. D’autres sont à venir. Ça donne une approbation et j’en suis très fier.

– Cette date Chaux-de-Fonnières aura quoi de spécial ?
– Ça sera la plus intimiste de la tournée. Autant en termes d’endroits et de capacité que de proximité avec le public. Cette ambiance, cette énergie, on l’aura nulle part ailleurs. Ce qui est marrant c’est qu’un mois et demi plus tard je serai au Locle à la Main Stage des Promos devant un paquet de personnes… C’est marrant la différence que font 10 kilomètres.

 

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