Où va le monde

Par Olivier Kohler

Trump, le Pacificateur !

Et si Donald Trump, apôtre d’un impérialisme décomplexé et initiateur d’une guerre commerciale mondiale, ambitionnait de décrocher le prix Nobel de la Paix ? Si ce scénario improbable horrifie ses détracteurs les plus exaltés, il emballe certains diplomates et observateurs attentifs de la marche du monde. A l’heure où l’Europe agite le spectre d’une Troisième Guerre mondiale et distribue des guides de survie à sa population, Donald Trump cultive une posture de pacificateur et martèle son aversion pour la guerre et les milliers de jeunes arrachés à la vie dans les ténèbres du Donbass.

C’est un positionnement géopolitique et stratégique méconnu et trop souvent ignoré du président américain. Son premier mandat (2017-2021) n’a vu éclater aucun conflit majeur dans le monde, avec une tendance au désengagement de l’armée américaine. Un fait unique et rare dans l’histoire politique américaine – à l’instar de Jimmy Carter, autre président américain d’obédience pacifiste. Bien loin de la frénésie militaire de George W. Bush et de la précédente administration démocrate. Une récente enquête réalisée par le Conseil européen pour les relations internationales (ECFR) et l’Université d’Oxford révèle d’ailleurs que ce discours pacificateur trouve un écho favorable dans l’opinion américaine.

Cette réputation de « président anti-guerre », en rupture totale avec son prédécesseur Joe Biden, séduit bien au-delà. Le retour de Trump aux affaires est considéré comme une « chance pour la paix dans le monde » par une grande partie des opinions internationales. Pas en Occident mais dans le Sud global (Amérique latine, Afrique, Asie et Moyen-Orient). Le discours pacificateur de Donald Trump a même séduit en Ukraine. Longtemps horrifiée à l’idée d’un retour de Trump au pouvoir, une partie de l’opinion estime qu’il est désormais le plus à même d’apporter le retour de la paix dans leur pays.

 

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