Une vie qui aurait pu basculer du mauvais côté !

Par Anthony Picard

D’ici fin 2026, le canton veut doubler le nombre de bénévoles formés, prêts à intervenir rapidement en cas d’arrêt cardiaque. à l’occasion de la journée nationale du 144, le service de la santé publique a lancé une campagne pour faire connaître l’importance des First Responders dans la chaîne des premiers secours et faire des émules. Témoignage poignant d’un rescapé neuchâtelois bien connu sous nos latitudes : Jean-Philippe Huguenin !

Aujourd’hui, 1000 bénévoles sont formés aux gestes qui sauvent. Prêts à intervenir avant l’arrivée des secours professionnels, ils veillent au grain. But de l’opération, augmenter les chances de survie de la vingtaine de victimes d’un arrêt du cœur par semaine en Suisse dont à peine le 5% en réchappe.

« Wanted » : 1 000 volontaires recherchés
Depuis 2022, le réseau cantonal des First Responders compte un millier de volontaires. Grâce à une application mobile dédiée, ils sont alertés par la centrale d’urgence 144 dès qu’un arrêt cardiaque se produit à proximité. Formés pour prodiguer les premiers soins, ils sont un maillon essentiel de la chaîne de secours pour intervenir dans un rayon proche de l’alerte en pratiquant le massage cardiaque, avec ou sans l’usage d’un défibrillateur. Dans l’attente de l’ambulance, leur action peut faire la différence, en réduisant les séquelles ou en sauvant des vies.

Une campagne pour recruter et fidéliser
La campagne s’articulera autour du recrutement et de la fidélisation. Pour susciter les vocations, un film présentera le déroulement d’une intervention avec un focus sur les témoignages de quatre First Responders. Ces derniers livreront leur expérience et leurs motivations afin d’encourager d’autres personnes, même sans expérience médicale, à rejoindre le réseau. Quant aux volontaires déjà engagés, un kit comprenant du matériel et un brassard distinctif facilitera leur travail et permettra de les identifier facilement par les secours professionnels.

Comment devenir First Responder ?
Il faut avoir de l’intérêt pour venir en aide aux autres et être âgé de plus de 18 ans. Après avoir suivi une formation reconnue en réanimation cardio-respiratoire, les volontaires sont invités à télécharger l’application First Responders Neuchâtel et à s’inscrire.

Plus d’informations sur first-responders-ne.ch

 

Témoignage du Neuchâtelois Jean-Philippe Huguenin

Qui n’apprécie pas les bons petits plats mitonnés par ce restaurateur des Taillères ? Ils sont sans doute aussi rares que ceux qui savent que le chef a bien failli s’étendre pour de bon un fameux soir de 2022. « Assis en salle, en train de refaire le monde avec deux potes, tout à coup j’ai eu le sentiment qu’on éteignait la lumière et j’ai versé. » Alors que ses copains s’activent à lui prodiguer les premiers secours, son épouse appelle le 144 en espérant qu’en cette fin de journée du 9 décembre 2022 ils seront rapides et efficaces.

Connectés au réseau des First Responders, Steven Rossier et Cédric Matthey-de-L’Endroit, des Bayards et de La Brévine, arrivent rapidement sur les lieux pour prendre le relais et maintenir le cœur en vie. Par miracle, la présence d’une ambulance aux Verrières contribue à augmenter les chances de survie du patron. « Je me souviens avoir repris connaissance sur la civière alors qu’on me mettait dans l’ambulance », raconte Bichon en donnant le détail d’un arrêt à Neuchâtel pour faire le plein d’oxygène avant la suite du voyage vers l’hôpital de l’Île à Berne. Prévu en hélicoptère, le transport du patient par les airs a été contrecarré à cause du brouillard, explique le rescapé.
« J’ai eu le sentiment qu’on éteignait la lumière et j’ai versé. »

À cause d’une fissure sur une des veines traversant le cœur, défaut non décelé lors d’un électrocardiogramme en 2021, la vie de Jean-Philippe Huguenin aurait pu basculer sans l’intervention de premiers secours efficaces. Presque 3 ans après son arrêt cardiaque, celui qui a trompé la mort est reconnaissant aux anges gardiens et au corps médical. « Après la pose d’un stent, j’ai bénéficié d’un programme de réhabilitation sur mesure à l’hôpital de La Chaux-de-Fonds. Depuis, je me porte comme un charme », se réjouit l’heureux sexagénaire.

Aux fourneaux sans séquelles, Jean-Philippe
est d’attaque pour soigner ses hôtes. (photo ap)

Chez Bichon

Dans la vallée de La Brévine, la route qui rejoint les Bayards vous conduit à passer devant « chez Bichon », un restaurant aux mains des Huguenin depuis le 1er mai 1968. Repris en 2002 de son père Robert dit « Bichon », le restaurant est tenu par Jean-Philippe qui propose une cuisine familiale et généreuse. Aux côtés du patron, son épouse et ses deux filles qui s’activent à maintenir une réputation plus que cinquantenaire.

 

 

L’épouse Jocelyne et les filles Samantha et Nathalie entourent le « bichonné ». (photo ap)
L’épouse Jocelyne et les filles Samantha et Nathalie entourent le « bichonné ». (photo ap)

Témoignage du Neuchâtelois Jean-Philippe Huguenin

Qui n’apprécie pas les bons petits plats mitonnés par ce restaurateur des Taillères ? Ils sont sans doute aussi rares que ceux qui savent que le chef a bien failli s’étendre pour de bon un fameux soir de 2022. « Assis en salle, en train de refaire le monde avec deux potes, tout à coup j’ai eu le sentiment qu’on éteignait la lumière et j’ai versé. » Alors que ses copains s’activent à lui prodiguer les premiers secours, son épouse appelle le 144 en espérant qu’en cette fin de journée du 9 décembre 2022 ils seront rapides et efficaces.

Connectés au réseau des First Responders, Steven Rossier et Cédric Matthey-de-L’Endroit, des Bayards et de La Brévine, arrivent rapidement sur les lieux pour prendre le relais et maintenir le cœur en vie. Par miracle, la présence d’une ambulance aux Verrières contribue à augmenter les chances de survie du patron. « Je me souviens avoir repris connaissance sur la civière alors qu’on me mettait dans l’ambulance », raconte Bichon en donnant le détail d’un arrêt à Neuchâtel pour faire le plein d’oxygène avant la suite du voyage vers l’hôpital de l’Île à Berne. Prévu en hélicoptère, le transport du patient par les airs a été contrecarré à cause du brouillard, explique le rescapé.
« J’ai eu le sentiment qu’on éteignait la lumière et j’ai versé. »

À cause d’une fissure sur une des veines traversant le cœur, défaut non décelé lors d’un électrocardiogramme en 2021, la vie de Jean-Philippe Huguenin aurait pu basculer sans l’intervention de premiers secours efficaces. Presque 3 ans après son arrêt cardiaque, celui qui a trompé la mort est reconnaissant aux anges gardiens et au corps médical. « Après la pose d’un stent, j’ai bénéficié d’un programme de réhabilitation sur mesure à l’hôpital de La Chaux-de-Fonds. Depuis, je me porte comme un charme », se réjouit l’heureux sexagénaire.

Aux fourneaux sans séquelles, Jean-Philippe
est d’attaque pour soigner ses hôtes. (photo ap)

Chez Bichon

Dans la vallée de La Brévine, la route qui rejoint les Bayards vous conduit à passer devant « chez Bichon », un restaurant aux mains des Huguenin depuis le 1er mai 1968. Repris en 2002 de son père Robert dit « Bichon », le restaurant est tenu par Jean-Philippe qui propose une cuisine familiale et généreuse. Aux côtés du patron, son épouse et ses deux filles qui s’activent à maintenir une réputation plus que cinquantenaire.

 

 

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