Depuis mars, le chant des oiseaux est synonyme d’arrivée du printemps. Sous nos latitudes, ce ramage annonce aussi la floraison des noisetiers, des bouleaux et du cortège des allergies. Pas sympa pour les victimes toujours plus nombreuses à subir le désagrément des pollens qui va du simple rhume à des complications plus graves, en particulier chez les personnes souffrant d’asthme. Autre retour, celui des morsures de tiques, un acarien bête et méchant, porteur de germes infectieux, potentiellement mortels. On fait le point !
Le phénomène prend de l’ampleur
Des hivers plus doux, un manteau neigeux moins importants, associés au réchauffement climatique, sont des conditions favorables au bourgeonnement des arbres et des plantes qui libèrent leur pollen plus tôt et avec une plus grande intensité. Facteur aggravant, le changement climatique favorise la propagation de plantes invasives et fortement allergènes comme l’ambroisie. Les plantes stressées par l’air de mauvaise qualité semblent en outre produire du pollen qui déclenche des réactions allergiques plus fortes.
La pollution de l’air favoriserait aussi l’asthme et le rhume des foins en provoquant des dom-mages aux voies respiratoires. Les chercheurs de la Commission chimie et la physique de l’Académie suisse des sciences naturelles prédisent que les personnes allergiques au pollen seront probablement exposées à l’avenir à des concentrations plus élevées pendant des périodes plus longues.
Lorsque la tique attaque
Les petites bêtes ne mangent pas les grosses, elles les tuent ! C’est pourquoi il faut se méfier de cette vilaine bête qui sévi bientôt à toutes les latitudes, tout au long de l’année avec un pic d’activité compris entre mars et novembre. Les tiques peuvent être infectées par plusieurs microbes et transmettre à l’humain diverses maladies comme la borréliose (maladie de Lyme) ou l’encéphalite à tiques. Dissimulée dans un endroit chaud et humide tels qu’au creux du genou, à l’intérieur des cuisses, sur l’aine, sur les parties génitales ou dans le dans le cuir chevelu, le para-site s’accroche et se délecte de sang frais. D’abord de la taille d’une pointe de crayon, ces arachnides à 8 pattes, émules de Dracula, peuvent grossir jusqu’à atteindre le centimètre.
Les bons conseils pour les victimes d’allergies
Nez bouché, yeux qui piquent, gorge irritée, si vous ne souffrez pas d’un refroidissement et que les symptômes se répètent, il se peut que vous soyez allergique. Pour lever le doute, rien ne vaut un test en pharmacie qui va révéler si vous êtes allergique et si oui à quel déclencheur. Une goutte de sang prélevée au bout de votre doigt suffit au diagnostic, avec un peu de patience. Après 15 minutes, vous saurez déjà si vous êtes allergique à l’un des 10 allergènes les plus courants. Après avoir été fixé, reste à éviter que les symptômes se déclarent, le cas échéant à les apaiser. Se protéger, rester éloigné des sources de l’allergie ou entamer une désensibilisation sont les moyens qui permettent de diminuer la gêne occasionnée.
Se faire vacciner contre les tiques
Le vaccin ne permet pas d’éviter les morsures mais d’attraper l’encéphalite à tique, une maladie virale transmise par les tiques qui peut toucher le système nerveux central. Le vaccin est particulièrement recommandé pour celles et ceux qui se rendent souvent dans la nature ou qui vivent dans des zones à risque. Trois vaccinations sont nécessaires pour l’immunisation de base. Après la 3e injection qui survient cinq à douze mois après la deuxième vaccination, le taux de protection va jusqu’à 99 % et dure environ dix ans. Comme pour le test des allergies, la vaccination en pharmacie est possible.
Si ce conseil de vaccination permet de se prémunir contre l’encéphalite à tique, il n’est pas efficace contre la borréliose. Cette pathologie, aussi appelée maladie de Lyme, provoque des éruptions cutanées, des symptômes pseudo-grippaux, comme des douleurs musculaires et articulaires, des maux de tête, des nausées ou des vomissements. Pour la traiter, sachant que l’infection est provoquée par une bactérie transmise par la tique, seuls les antibiotiques sont recommandés.