La Chaux-de-Fonnière Ilona Guede Redondo vient de terminer la saison 2024-2025 avec un goût amer en bouche. Son équipe, Yverdon Sport féminin, n’est pas promue en Women’s Super League à cause d’une différence de buts négative… d’une unité par rapport à Rapperswil qui compte le même nombre de points au classement. Entretien à chaud suite à ce coup de froid !
– Quel est votre ressenti après cette égalité face à Thoune (2-2) qui vous prive de promotion ?
– Je suis déçue parce que nous avons fait une saison magnifique et nous ratons le coche aux portes de la Super League. Je suis très frustrée de ne pas être promue pour un petit but au goal average.
– Qu’est-ce qu’il vous a manqué pour accéder à la Women’s Super League ?
– Nous n’avons pas fait tout juste dans ce tour final et nous n’avons pas concrétisé assez d’occasions pour plier certains matches. L’aspect mental a également eu son importance car nous ne sommes pas arrivées à produire notre philosophie de jeu comme nous l’avions fait plus tôt dans la saison. Cela a été très frustrant. C’est vraiment le bon mot actuellement !
– Quel bilan dressez-vous pour cette saison 2024-2025 ?
– Même si nous n’atteignons pas notre objectif de justesse, c’était une saison exceptionnelle pour les émotions vécues avec le parcours en coupe et en championnat.
– Personnellement, comment vivez-vous votre statut de capitaine et de leader d’Yverdon Sport féminin ?
– C’est un rôle qui me tient beaucoup à cœur. Je sens que l’équipe compte sur moi, ce qui n’a pas toujours été le cas dans d’autres clubs. J’ai contribué à la réussite de ma team avec 19 buts et 11 passes décisives en 28 matches toutes compétitions confondues. Au début de la saison, mon objectif principal était de reprendre goût au ballon rond. C’est ce que je suis en train de faire et je me sens épanouie à Yverdon.
– Comment se passe le jonglage entre le football et la vie professionnelle ?
– J’ai un rôle particulier car je travaille à 80 % pour Yverdon Sport. Je me charge de la communication pour l’équipe féminine sur les réseaux sociaux et d’autres canaux. Je suis également à 10 % à l’ANF pour le développement du football féminin avant, pendant et après l’Euro 2025 dans le cadre du projet héritage.
– Qu’est-ce que vous attendez de l’Euro féminin en Suisse ?
– Je pense que cela créera un engouement qui aura un impact sociétal et que les mentalités changeront. Cela montrera à certaines personnes que le football féminin est plus que jamais actuel et qu’il faut se mettre à investir dans les clubs et les infrastructures. Si on veut que cela se développe au niveau national, il faut que ça suive économiquement. C’est super que des jeunes filles commencent le football mais elles doivent être bien encadrées.
– La période du mercato arrive bientôt, est-ce que des clubs vous ont déjà approchée ?
– Pour l’instant, j’étais très concentrée sur Yverdon Sport féminin, nous venons de passer un week-end très compliqué. Ce n’est pas en réflexion, je me sens bien à Yverdon. De terminer de cette manière, ça me donne envie d’atteindre nos objectifs pour la saison prochaine !