Signée dans un label des Montagnes, elle y joue enfin : J.NUNN est l’énigmatique pseudonyme derrière lequel se cache un projet qui console avec soi-même. Entre pop et musiques électroniques, entre français et anglais, la Valaisanne Justine Tornay fait une proposition artistique digne de ce nom en piochant des influences notamment du côté de Björk et James Blake. Elle sera au Corbak festival le vendredi 6 juin pour y défendre des sorties récentes mais aussi quelques exclusivités de son premier album. Le jour après un concert très spécial à Sion, elle répond à nos questions.
– J.NUNN, que cherchez-vous à travers ce projet solo ?
– Il y a 2 ans et demi, je sortais de la HEMU avec un master en chant jazz. Depuis j’ai travaillé avec plein de gens dans plusieurs styles : étienne Machine, Meimuna, Dean Alamo… Maintenant, je me concentre sur un projet solo qui me sert à questionner le monde mais aussi questionner mon monde. Quel sens ont les choses qu’on vit ? Nos expériences ? J’ai plaisir à collaborer avec plein… de monde donc c’est aussi un moyen de partager.
– Vous êtes en train d’achever un premier album, qu’est-ce que cela vous fait ?
– C’est intense ! Jusqu’ici, j’ai sorti des singles, des EPs et j’ai aussi été en featuring. Là, c’est un projet vraiment complet qui sort et c’est tellement cool. C’est un vrai premier pas, une affirmation de là où j’ai envie d’amener mon projet solo. Il y aura un premier single en automne 2025 et l’album – dont je tais encore le nom pour l’instant – sortira au printemps 2026. Certaines chansons seront même jouées en exclusivités au Corbak !
– Quel a été votre processus de création ?
– Je compose et j’écris mes paroles seule. En tout cas, les maquettes. J’ai plaisir à m’enfermer un peu pour me questionner sur ce que je produis artistiquement. Ensuite, mes proches viennent apporter un regard externe. Pour cet album, on est parti en Norvège l’enregistrer, en octobre 2024.J’ai beaucoup d’influences nordiques dans ce que j’écoute et en plus, le studio était parfaitement placé au bord de l’océan, sur une petite île isolée. Les paysages norvégiens ne me faisaient pas pour autant oublier les Alpes valaisannes qui m’ont tant inspirée. D’une manière générale, le processus était passionnant, on en apprend tellement sur soi mais aussi sur la musique d’une manière générale en menant ce genre de projets. Dialoguer autour d’un album était une expérience tellement enrichissante.
– Qu’est-ce qui nous attend, une fois que l’album sera sorti ?
– Le côté lumineux de J.NUNN ! Musicalement, ça va s’entendre à travers les thématiques mais aussi les instrumentales. Cet album sert aussi d’appel à l’espoir : malgré tout ce qu’il se passe autour de nous, il reste de la lumière. L’équipe et moi, on en est déjà plus soudés. Tellement hâte de célébrer la sortie, avec plus de gens encore.