Nathan Thomas a tout pour faire parler de lui ces prochaines années. Retenez bien son nom, à l’apparence de double prénom, car il a plein d’idées derrière la tête. Après être monté sur les planches pour la première fois à 13 ans, il a obtenu une belle reconnaissance en étant retenu dans le casting de la série de la RTS Espèce menacée, au même titre que plusieurs humoristes romands bien connus. Aujourd’hui, ce Loclois pur souche travaille sur la coécriture d’un seul en scène articulé autour d’un sujet prometteur : la ville du Locle !
Pour comprendre la passion de Nathan Thomas, il faut retourner quelques années en arrière : « Ma grand-maman a toujours été très drôle et elle égayait toutes nos réunions de famille. C’est elle qui m’a donné le goût de la comédie », évoque l’étudiant en école de commerce qui projette de se lancer dans un Bachelor théâtral à La Manufacture (la haute école des arts de la scène de Lausanne).
Le rôle clef de sa maman
Le jeune Loclois s’est naturellement tourné vers l’école de théâtre d’Evaprod. « J’y suis resté un an puis j’ai pris un virage artistique vers la comédie musicale. » Là encore, sa famille a joué un rôle important. « Ma maman m’a poussé à m’intéresser à cet art ultime qui consiste à communiquer des émotions en jouant, en chantant et en dansant. » Une sorte de performance et de mise à nu totale ! Nathan n’a pourtant pas été facile à convaincre : « J’avais beaucoup de clichés sur la comédie musicale et il a fallu que ma mère m’emmène voir un spectacle au théâtre des Abeilles pour que « j’accroche ». »
Des scènes avec les deux Vincent de 52 Minutes
Le théâtre des Abeille occupe une place spéciale dans le cœur du comédien qui a foulé pour la première fois les planches sur cette scène chaux-de-fonnière. Il avait alors… 13 ans ! Plus récemment, c’est dans une création de la RTS qu’il s’est mis en évidence. « En 2023, j’ai postulé au casting de la série Espèce menacée. La sélection s’est étendue sur 6 mois mais ça valait largement le coup de le faire. En toute fin de casting, j’ai été amené à tourner des scènes d’essai avec les 2 Vincent du programme 52 Minutes (ndlr : Vincent Kucholl et Vincent Veillon). » Le tournage a eu lieu à l’été 2023 à Anzère.
Tapis rouge devant 9000 personnes
« Je l’ai vécu comme une confirmation d’avoir choisi la bonne voie. » Un choix payant qu’il a eu le temps de savourer sur le tapis rouge du festival international du film de Locarno où 9000 personnes l’atten- daient sur la Piazza Grande. Quelle a été sa réaction à ce moment-là ? « J’ai pensé que j’avais réussi à faire quelque chose de bien dans le domaine que j’aime. » Tout simplement ! Malgré cette satisfaction, il y avait déjà une autre idée qui trottait dans sa tête… « J’ai toujours été le rigolo de la classe et celui qui faisait rire à la maison. Du coup, je me suis rapidement mis un objectif dans un coin de ma tête : celui de créer un seul en scène un jour. » Et ce jour est arrivé ! Son spectacle sera pensé comme une revue humoristique d’une heure, intégralement centré sur la vie, l’histoire et l’actualité du Locle.
Le Locle dans le « viseur amoureux » de son 1er seul en scène
« L’idée est de me moquer gentiment de ma vie au Locle et des petites histoires qu’on entend par ici. Cela sera fait avec humour et surtout tout l’amour que je porte à cette ville. » Il y interprétera plusieurs personnages tout en misant aussi sur un côté «Broadway». « Il y aura un peu de comédie musicale avec des chorégraphies, des shows de lumière, des danseurs. Je veux donner un maximum d’émotions au public », s’encourage-t-il. Pour y arriver, il a pris soin de bien s’entourer avec Tiphanie Bovay-Klameth à la coécriture et Vincent Veillon pour les chansons. « L’objectif est de pouvoir donner la majorité des représentations au Casino du Locle mais aussi d’aller un peu ailleurs dans le canton comme au théâtres des Abeilles et au théâtre du Passage. » Une tournée romande est envisagée en cas de succès. Alors, vous avez retenu son nom ?