Présent à Villiers, Gimmel Rouages fêtera son 100e anniversaire en 2026. Un siècle après sa fondation par le duo Mérillat et Blanchard, ce sous-traitant horloger a connu un fort développement. En 1990, la société est passée dans le patrimoine de la famille Guenin. D’abord dirigée par Vital, elle a été transmise à ses fils David et Simon en 2004 avant que l’aîné en devienne l’unique propriétaire. Fort de 80 collaborateurs, Gimmel Rouages est une référence pour la fourniture de pignons, d’axes et de roues pour les mouvements mécaniques horlogers. Rencontre avec David Guenin, un entrepreneur passionné qui vient de succéder à Emmanuel Raffner à la présidence de la CNCI (Chambre neuchâteloise du commerce et de l’industrie).
David Guenin, président de la CNCI
– Pourquoi avoir repris le poste de président de la CNCI, vous manquiez de job ?
– (Il sourit) Je suis un homme heureux et cette présidence arrive à un moment d’alignement de planètes. Je vis cette nouvelle fonction comme une marque de reconnaissance de cette association d’un millier de sociétaires qui emploie 35 000 collaborateurs. Aucun rapport avec le calme conjoncturel que traverse l’horlogerie mais totalement aligné avec l’énergie que je mettrai dans la défense de l’entreprenariat avec l’équipe de la CNCI qui travaille dans un excellent climat. C’est un facteur motivant supplémentaire. Préférant l’action aux fleuves tranquilles, je me réjouis de participer aux évolutions sociétales en faisant bouger les choses, sans tout bouleverser et dans la continuité de mes prédécesseurs. Dans cette fonction, je vois aussi un moyen plus direct que l’activité politique pour améliorer l’attractivité et les conditions-cadres du canton (ndlr : David Guenin a siégé 4 ans au Conseil général de St-Blaise dans les rangs PLR).
– Quels avantages pour une entreprise à devenir membre de la chambre économique ?
– La chambre fédère 30 % des emplois du canton. Le staff est composé d’une équipe professionnelle permanente qui distille de nombreuses prestations. Support juridique, conseils, mise en place de solutions mutualisées, la CNCI offre des services adaptés à toute forme et toute grandeur d’entreprise par l’organisation de conférences et en mettant à disposition des outils en ligne. Fédératrice au sein de l’association des entreprises neuchâteloises (AENE), la chambre héberge une vingtaine de secrétariats d’associations professionnelles, une particularité méconnue.
– Combien d’entreprises sont membres par secteur ?
– La CNCI, c’est 1060 membres répartis sur tout le canton. Les services représentent 57 % et l’industrie 30 %. Le 13 % restant se réparti entre sociétés de commerce, de construction et de transport.
– Combien ça coûte ?
– La cotisation annuelle dépend de plusieurs critères dont le nombre de collaborateurs et le secteur d’activités. Elle démarre à 540. – francs.
– La CNCI est forte sur le littoral. Et dans les autres régions ?
– Ce sentiment n’est pas totalement faux. Nous travaillons à étendre notre présence dans les régions en proposant des manifestations aux 4 coins du canton. Le processus s’accompagne d’un rééquilibrage des membres dans le conseil d’administration et au sein du comité. Un exemple parmi d’autres, nous sommes en relation avec La Chaux-de-Fonds 2027, Capitale Culturelle Suisse pour greffer des événements de la CNCI à ce magnifique événement.
– Comment influencez-vous l’économie cantonale ?
– En nous impliquant pour que les conditions cadres soient favorables au développement des entreprises. Nous sommes par principe opposés à la bureaucratie, à la surréglementation et aux nouvelles taxes. Édicter des lois ou augmenter la fréquence des contrôles pour quelques brebis égarées est un mauvais réflexe. Sur ce point, je salue la décision du Conseil d’État qui vient de décla-rer son opposition à l’initiative des jeunes du POP qui demandait plus de contrôles dans les entreprises formatrices alors que le système en place est performant. En clair, notre objectif est de permettre aux entrepreneurs d’entreprendre dans les meilleures conditions.