Il n’a que 16 ans et pourtant il a déjà disputé une dizaine de rencontres avec la première équipe du HCC la saison dernière. Loan Burkhalter vient encore de passer un cap supplémentaire avec sa draft en Ontario Hockey League (OHL). C’est l’équipe des Windsor Spitfires qui a prononcé son nom en 175e position (3e tour). Ce pur produit chaux-de-fonnier se dit heureux de réaliser un pas en direction de son rêve : la NHL !
Forcément, quand un jeune fait du hockey, il aspire à évoluer avec les meilleurs joueurs de sa discipline, dans la meilleure ligue du monde : la NHL. Loan Burkhalter ne fait pas exception à la règle. « C’est évidemment mon grand rêve que d’y jouer un jour mais je sais aussi que c’est un vrai choix de vie qu’il faut accepter de faire pour y arriver. » Autrement dit, quitter ses racines, sa famille, ses repères et ses amis pour se construire une nouvelle vie, à la mode américaine.
Le départ de Loan, un « problème » pour Loïc ?
Du haut de ses 16 ans, Loan est face à une décision importante et il veut se donner le temps d’y réfléchir sereinement. « Honnêtement, je sais que l’OHL est la meilleure ligue junior du monde mais je ne peux pas encore dire aujourd’hui si je vais aller y jouer ni quand je serai prêt à le faire. Je m’en sens capable mais je veux bien y réfléchir », pose-t-il avec sagesse. Paradoxalement, et avec un peu d’humour, son départ pourrait s’avérer être une perte certaine pour le directeur sportif du HCC : un certain Loïc… Burkhalter ! Le fils fera-t-il « faux bond » au père ? Suspense !
« Je ne m’appelle pas Toms Andersons »
Loan rigole chaudement lorsqu’on évoque la chose de cette manière et il tient modestement à prendre du recul : « Je ne m’appelle pas Toms Andersons et je n’ai pas non plus un rôle de leader aux Mélèzes actuellement. Ceci dit, il est vrai que je vais prendre le temps de parler de ce choix avec Loïc, en tant que papa et non pas en tant que directeur sportif du HCC. » Dans les mots du jeune attaquant de 16 ans, on sent deux sentiments opposés : l’excitation de cette annonce et la prudence dans la décision qui devra être prise.
Le cœur du jeune talent penche-t-il vers l’Ontario ?
Est-il quand même heureux d’avoir été drafté ? « Ah oui, c’est vraiment super cool. C’est une partie de mon rêve de NHL qui prend forme. » Si la draft n’a pas été diffusée à la télé, Loan s’est tenu informé du résultat puisqu’il avait reçu quelques coups de téléphone les jours précédents : « Je savais que certaines équipes étaient intéressées mais de là à ce que ça devienne réel, il y avait encore de la marge. » C’est aujourd’hui bel et bien une réalité et le Chaux-de-Fonnier en prend conscience, lui qui a pris soin de se renseigner sur la localisation de la ville « qui se trouve à environ deux heures de Montréal et pas loin de Détroit. » Est-ce à dire que le cœur du jeune talent commence déjà à pencher un peu vers l’Ontario ?
