Le conseiller communal Théo Bregnard est connu pour sa proximité avec la population. Il ne manque pas une occasion de jouer son rôle de personnage public, en assistant aux nombreux événements populaires ou en allant faire son marché. « Les samedis de marché c’est souvent 2 heures d’échanges », dit celui qui endosse une fonction qui lui va comme un gant… de plage !
Dix jours avant le gong, Le Ô engage la conversation avec cet éternel jeune qui s’est engagé en politique il y a 30 ans avec la volonté que la collectivité en fasse davantage pour la culture. Chose réalisée de l’intérieur pour ce militant POP qui siège depuis 9 ans à l’Exécutif en qualité de chef des écoles, de la culture et de l’intégration.
– Investis comme vous l’êtes dans la culture, que représente La Plage ?
– C’est la concrétisation d’une culture populaire, celle que je réclamais de mes vœux au parlement des jeunes il y a 30 ans. Tout public, inclusif, ce festival des arts de rue renforce le vivre ensemble et le sentiment d’appartenance à la ville. Il y en a pour tous les goûts, de la représentation pointue et intimiste aux spectacles grandioses. La Plage c’est l’idéal d’une culture ouverte à toutes et tous avec des publics très différents, non seulement en termes de générations, mais aussi dans la variété des milieux qui la fréquentent.
– Des souvenirs de l’enfance à l’âge adulte ?
– Je me souviens des gens aux fenêtres à la rue du Soleil dans le quartier de l’Industrie. De près ou de loin, La Plage apporte ce lien sociétal si essentiel, ciment de la société, ses spectacles nous interrogent et nous rapprochent. Ce qui me plaît toujours c’est l’émerveillement communicatif des enfants, l’œil pétillant. Les prouesses des funambules qui défient les lois de l’équilibre que ce soit à la place du Marché ou plus récemment à Beau-Site continuent également de me fasciner.
– Pourquoi cet événement majeur de Suisse fait-il partie des atouts chaux-de-fonniers ?
– Les représentations ont lieu à ciel ouvert par n’importe quel temps ou presque. Le festival a su attirer un large public et s’est rendu attractif par son programme varié qui jongle avec performances acrobatiques, poésie et musique. C’est un festin culturel à la carte.
– La Plage 2027, le moteur de Capitale culturelle 2027 ?
– Oui, la manifestation a été et sera un excellent tremplin puisque le festival est connu de Berne à Locarno. N’oublions pas d’ajouter que le nom de La Chaux-de-Fonds résonne en Suisse comme celui d’une ville riche en culture et en talents. Foule de créatifs y sont nés ou se sont forgés une réputation en y produisant leurs œuvres. Des personnalités contemporaines comme Anne Bisang (prix du théâtre 2018) ou Louis Jucker (prix de la musique en 2021) ont remporté des prix prestigieux.
– Quels conseils pour les curieux qui seraient tentés de venir s’y baigner ?
– Pour les voisins qui n’ont pas encore fait le pas, s’approcher à distance d’une scène, guigner de loin puis choisir de faire un pas de plus ou de se débiner en douce. C’est ça un festival de rue, avoir le choix d’y venir et de s’en aller à sa guise. La Plage se laisse approcher de différentes façons comme celle de venir juste pour boire un verre, rencontrer les amis et participer aux discussions en cours.
– Vos bons plans pour vivre la fête de l’intérieur ?
– En devenant bénévole bien évidemment. Si notre ville est connue pour sa richesse culturelle, elle l’est aussi pour l’engagement de sa population dans le bénévolat. Se plonger dans l’événement par une action bénévole, un excellent moyen d’investir un peu de son temps pour la communauté.