Au début d’année, vous appreniez dans Le Ô qu’un tout nouveau rédacteur en chef de 36 ans prenait la tête du journal des Montagnes qui voyait sa distribution élargie dans le même temps à quelque 30 000 exemplaires. Face à lui, les défis étaient multiples : apporter une nouvelle ligne éditoriale, proposer de nouveaux concepts, occuper le terrain, réorganiser la rédaction, développer la notoriété du titre et rééquilibrer les coûts après 3 premières années d’existence marquées par des déficits. Voilà 8 mois que je suis en poste et vous êtes beaucoup à me demander comment ça se passe. Je vous réponds en toute transparence !
Avant toute chose, je tiens à vous remercier, lectrices et lecteurs, pour l’engouement qui transpire de vos retours. En se basant sur ceux-ci, on peut dire que vous appréciez notre ancrage local, notre liberté de ton, notre originalité dans le choix des sujets et notre audace dans le traitement de l’information. Si une très large majorité se dit satisfaite, on sait aussi qu’il y a encore matière à s’améliorer et notre jeune équipe est à l’écoute de toutes vos remarques, y compris critiques. C’est aussi de cette façon qu’on avance.
Des choix forts et parfois difficiles
En revanche, s’il y a bien quelque chose que je ne souhaite pas remettre en doute, c’est l’attachement de notre équipe au travail bien fait. Depuis mon arrivée au mois de janvier, il a parfois fallu faire des choix forts et difficiles mais ils étaient nécessaires pour insuffler une nouvelle dynamique. Au final, les liens ont été resserrés et chacun trouve sa place dans la nouvelle façon de fonctionner de la rédaction. Oser, proposer, s’affirmer et assumer, ce sont mes leitmotivs au quotidien ! J’encourage chaque membre de la rédaction à cultiver son style tout en cherchant à transmettre quelques secrets de fabrication aux plus jeunes. Les progrès déjà affichés par Lieven Humbert et Augustin Pelot me font particulièrement plaisir. Ils savent que je serai toujours derrière eux pour les soutenir et les épauler, comme le reste de l’équipe.
Des plumes affirmées de la RTS
J’ai aussi la chance d’avoir des plumes déjà affirmées dans l’équipe, tels les « men in black de la RTS » Patrick Fischer et Olivier Kohler qui agissent dans l’ombre de nos Montagnes. Ils fournissent des dossiers régionaux, des regards sur l’actualité et un savoir-faire très utiles au Ô. L’énergie débordante de Cédric Dupraz, son réseau et ses connaissances du Locle et des Brenets sont très précieux également. D’un point de vue plus pratique, nous avons cherché à optimiser la mise en page pour garantir une lecture plus agréable et laisser une large place aux images également. C’est notamment dans cette optique qu’est née la rubrique L’actu en image où la photo vole la vedette au texte dans le pouvoir d’information. Mélissa, Sophie, Aline et Valérie œuvrent en coulisses pour donner vie à toutes les nouvelles idées qui émergent. Stéphane, lui, prend soin de chaque partenaire et annonceur qui soutient notre média non-subventionné.
Bien-être, humour, international, dessin de presse…
Le chemin de fer du journal (son organisation et sa composition) a également été revu. J’ai fait des choix rédactionnels assumés vers une formule plus dynamique et plus cohérente (en plus du développement de notre présence numérique). Nous voulons avoir une identité propre, ne pas proposer des choses qui se trouvent partout ailleurs et offrir des rubriques utiles aux lectrices et aux lecteurs. Ainsi, la création de la rubrique bien-être de Nelly Sébastien (Ô, faites pas genre que ça va) va dans ce sens. J’ai également donné la chance à un jeune du coin, Nathan Thomas, pour une rubrique humour (Nathan Thomas, et c’est que le prénom !) Il va littéralement exploser ces prochaines années, j’en suis certain. Une touche d’international de qualité a été apportée avec Une voix à Gaza. Notre correspondant Ziad Medoukh habite Gaza et il livre une plongé régulière dans la vie chaotique sur place.
Finances : Le Ô prend de la hauteur
Du dessin de presse vient aussi de faire son apparition. C’est une façon différente de traiter l’information. Nos pages Découverte permettent par ailleurs d’allonger un peu le regard pour voir ce qui se passe à quelques kilomètres de chez nous dans les vallées et le canton en général. Là encore, on cherche à créer de la valeur ajoutée avec des reportages qu’on ne trouve pas ailleurs. Tout ça, en essayant d’équilibrer les comptes, et je crois que nous sommes vraiment sur une pente excellente de ce côté-là aussi. Je laisserai mon directeur Anthony Picard vous en dire plus dans une prochaine édition ! C’est lui la pierre angulaire du Ô. Sans lui, rien n’existerait. Moi, je suis un bon soldat qui tente de défendre au mieux notre région et une information locale de qualité. Prêt à vous servir ! Garde à vous !