Le jeune Chaux-de-Fonnier de 20 ans Mathieu Seravalli a quitté le haut du canton à 15 ans pour ’imposer dans l’élite suisse de handball. Une décision qu’il ne regrette pas, puisqu’il a enchaîné les matches de LNA dans les cages du BSV Bern. Aujourd’hui, cet ambitieux voit encore plus loin : le top niveau européen !
Mathieu Seravalli s’est pris de passion pour le handball à l’âge de 9 ans. L’admirateur de Nikola Portner a débuté dans le club de La Chaux-de-Fonds avant d’intégrer l’académie du BSV Bern à seulement 14 ans. Une année plus tard, le gardien est sélectionné pour la première fois avec l’équipe de Suisse chez les jeunes. La saison passée, le Chaux-de-Fonnier s’est imposé dans l’équipe première de Berne, vice-championne de LNA et a participé aux championnats du monde M21 avec la sélection nationale. En parallèle de son sport, il étudie l’économie et le management en français à Unidistance. Rencontre avec un espoir du handball suisse.
Comment se sont déroulés ces championnats du monde M21 sur le plan collectif et individuel ?
Nous sommes arrivés 13e sur 32. Pour le handball suisse c’est très bien. Nous avons affronté les meilleures équipes du monde : les Espagnols, les Allemands. Personnellement, je trouve que je n’ai pas très bien joué mais c’était un beau tournoi pour acquérir de l’expérience et être avec mes potes.
Vous disiez dans Le Ô, il y a 3 ans, que vous vouliez faire du handball votre métier, est-ce que c’est le cas à Berne ?
Non, je suis semi-professionnel, je dis toujours que c’est un bon job d’étudiant. Il y a des clubs en Suisse comme Schaffhouse et Lucerne où il est possible d’être professionnel, mais le niveau est plus élevé à l’étranger. Pour quitter la Suisse, je dois continuer à être performant et à m’entraîner dur. Avec Berne, nous allons faire les qualifications pour l’IHF european league. Si nous passons, ça sera génial de disputer la phase de poule, cela me donnera une plus grande visibilité auprès des clubs européens, notamment en France.
Quels sont vos objectifs pour la saison à venir ?
L’année passée, j’ai été constant avec une moyenne de 11 à 12 arrêts par match. Cette année, j’aimerais atteindre une moyenne de 14 et également m’améliorer sur les différentes techniques de parades et sur la relance. La philosophie du club est de ne pas avoir d’objectifs de résultats mais de devenir meilleur et d’avoir du plaisir à chaque entraînement et à chaque match. J’espère qu’on va se qualifier pour la phase de groupe de l’IHF european league et atteindre les demi-finales de play-off en Suisse.
Qu’est-ce qui vous plaît dans le poste de gardien ?
Je suis impliqué dans beaucoup d’actions dans un match. J’ai une grande influence sur la partie et beaucoup de responsabilités par rapport à d’autres postes. Si tu joues bien, ton équipe a de fortes chances de gagner et si tu joues mal, ton équipe risque de perdre.
Quel est votre meilleur souvenir en lien avec le handball ?
La demi-finale des play-off au meilleur des 5 matches de la saison 2024 / 2025. On gagnait 2 à 1 dans la série contre Lucerne et la salle était pleine à craquer : 2500 personnes. On est mené toute la rencontre. À un moment, je fais un arrêt, nous contre-attaquons et nous marquons le but qui nous permet de passer devant. Les supporters faisaient tellement de bruit que nous avons eu l’impression que la salle allait exploser. J’en ai encore la chair de poule.