« Messieurs c’est l’heure ! »

Par Anthony Picard

La maxime qui habille le dessin d’Albert Gantner publié dans le numéro du Guguss du 15 octobre 1910 fait référence à l’interdiction de l’absinthe décidée par le peuple le 15 juillet 1908. Face à cette décision, d’irréductibles druides du Vallon ont continué à fabriquer l’élixir peu ordinaire dans la clandestinité. Jusqu’en 2005, année marquant la fin de l’interdiction, le commerce n’a pas cessé, provoquant l’ire des douanes et du fisc privés de juteuses taxes.

Sans entrer dans l’illégalité, priver l’administration américaine d’une partie des 39 % de droits de douane infligés à notre pays suscite la créativité. Abandonner le marché US, transiter par une filiale étrangère moins touchée, possible mais pas sans risque. Sachant que la taxe frappe la marchandise lorsqu’elle passe la frontière des USA, les experts conseillent – pour les entreprises qui maîtrisent tout ou partie de la chaîne commerciale – de diminuer la valeur du bien exporté. Exemple, une montre qui entrait avant le 7 août aux USA pour 4000.- francs pour être revendue 10 000.- francs pourrait voir sa valeur d’exportation diminuer et son prix en boutique augmenter. En gardant la marge initiale de 6000.- francs mais en abaissant le prix d’export à 3000.- francs, la même montre coûtera 10 170.- francs.

 

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