Vingt mille écoliers ont repris le chemin des classes

Par Anthony Picard

Lundi, les élèves de l’école obligatoire ont repris le chemin des 1060 classes des cycles 1 et 2. En moyenne, les classes sont composées d’environ 19 filles et garçons pour une année scolaire qui se terminera le 3 juillet 2026. D’ici là, les écoliers auront appris à se passer de leur Natel®. Et ils auront fait de grands progrès en français aussi ?

Les tablettes, téléphones et autres appareils connectés personnels resteront éteints et rangés, de manière à ne pas interférer dans l’enseignement. Cette mesure romande s’applique à l’ensemble des établissements et à tous les élèves des écoles publiques. L’usage à des fins didactiques reste possible dans un cadre défini comme lors de cours d’éducation numérique ou d’actions de prévention.

Portables au placard et amélioration des résultats
Jugés perturbants, l’enseignement public a donc interdit les gadgets connectés, une mesure qui va permettre aux élèves d’être davantage concentrés. Cette interdiction à l’école adoptée par les cantons romands emboîte le pas aux interdictions déjà en place dans certains pays comme en Italie, en France ou en Angleterre. Cette mesure, qui porterait ses fruits dans l’amélioration des résultats, en particulier auprès des élèves moins doués, répond aussi aux préoccupations croissantes liées à la santé mentale des élèves et à certains usages problématiques des écrans. Déficit de sommeil, problèmes de vue, sédentarité augmentée, diminution de l’activité physique, obésité, autant de soucis liés à la surconsommation de temps-écran avec le risque de pathologies chroniques.

L’éducation numérique s’étend
Introduite en tant que discipline depuis 3 ans, l’éducation numérique sera dispensée dans les classes de 6e et 10e à la rentrée, et le département prévoit que ce soit l’ensemble de la scolarité obligatoire qui soit couverte à la rentrée 2026.

La dictée n’est pas un vilain mot
La dernière évaluation des élèves neuchâtelois a montré que seuls 36 % des élèves de dernière année atteignent les objectifs fixés en orthographe. Le canton, en concertation avec ses pairs romands, va tenter d’améliorer cette situation préoccupante au moyen d’un plan d’action élaboré autour des nouveaux moyens d’enseignement romands, d’une sensibilisation à l’orthographe également dans les autres disciplines ainsi que par l’entraînement du français seul ou en famille sur la plateforme iClasse. Se greffant sur un programme d’enseignement amélioré, une semaine de l’orthographe sera organisée en mars dans toutes les écoles en conjonction avec la semaine de la langue française et de la francophonie.

L’enseignement immersif de l’allemand continue sa progression
Ce mode d’enseignement concerne 3799 élèves (+11,2 %), dans 209 classes (+10 %). Un chiffre en augmentation de 10 % à saluer à l’heure où plusieurs cantons de Suisse alémanique remettent en question l’apprentissage du français au niveau primaire. Pilier de la cohésion nationale, le multilinguisme est un moteur de la compréhension interculturelle et renforce la solidarité entre les régions.

 

Portable éteint et après ?

Selon un sondage de Sotomo, 82 % des Suisses étaient favorables à interdire les téléphones portables dans les écoles. Dans une époque où bientôt plus personne ne sort sans son Natel®, l’interdiction du portable à l’école donne bonne conscience à des parents souvent incapables d’endiguer la vague de surconsommation numérique. Du bambin de 2 ans à qui l’on refile une tablette pour avoir la paix, en passant par l’ado qui se divertit en bouffant des contenus divertissants, le téléphone portable est tout aussi utilisé chez les adultes avides de contenus parfois au ras des pâquerettes. Pour éviter les addictions et permettre d’autres activités, plusieurs organisations dont l’OMS préconisent de limiter le temps d’écran à 1 heure par jour. Pour éviter les excès, il est conseillé aux parents de définir clairement des temps d’écran et de fixer des règles pour s’épargner de nombreuses discussions. Montrer l’exemple en planifiant des tranches horaires sans smartphone, proposer d’autres activités aux enfants et adolescents, des idées pour rebondir astucieusement sur la décision de l’instruction publique.

Des réactions contrastées chez les élèves

Ashley  « C’est vrai qu’on a tendance à les sortir facilement de nos poches, même durant les cours. On sait que c’est pas bien mais on peut pas s’empêcher de le faire quand même. Cette interdiction peut donc mettre fin à cette tentation même si transgresser l’interdit est parfois tentant, surtout chez les garçons. »

Elio  « Cette décision nous est imposée sans nous avoir consultés sur la question. Pour certains, le smartphone est comme un bon copain et permet de rester en contact avec les parents, pour organiser la journée ou autre. Tout le monde aujourd’hui utilise en permanence son portable, y compris les adultes. Priver les enfants de cet outil est donc une injustice. Peut-être que cela peut même créer des conflits supplémentaires. Il faudra bien s’occuper autrement. »

Thomas  « J’ai de la peine à comprendre cette interdiction car on nous demande d’être toujours plus à l’aise avec les technologies et on nous prive d’un outil qui nous relie au numérique. »

 

Portable éteint et après ?

Selon un sondage de Sotomo, 82 % des Suisses étaient favorables à interdire les téléphones portables dans les écoles. Dans une époque où bientôt plus personne ne sort sans son Natel®, l’interdiction du portable à l’école donne bonne conscience à des parents souvent incapables d’endiguer la vague de surconsommation numérique. Du bambin de 2 ans à qui l’on refile une tablette pour avoir la paix, en passant par l’ado qui se divertit en bouffant des contenus divertissants, le téléphone portable est tout aussi utilisé chez les adultes avides de contenus parfois au ras des pâquerettes. Pour éviter les addictions et permettre d’autres activités, plusieurs organisations dont l’OMS préconisent de limiter le temps d’écran à 1 heure par jour. Pour éviter les excès, il est conseillé aux parents de définir clairement des temps d’écran et de fixer des règles pour s’épargner de nombreuses discussions. Montrer l’exemple en planifiant des tranches horaires sans smartphone, proposer d’autres activités aux enfants et adolescents, des idées pour rebondir astucieusement sur la décision de l’instruction publique.

Des réactions contrastées chez les élèves

Ashley  « C’est vrai qu’on a tendance à les sortir facilement de nos poches, même durant les cours. On sait que c’est pas bien mais on peut pas s’empêcher de le faire quand même. Cette interdiction peut donc mettre fin à cette tentation même si transgresser l’interdit est parfois tentant, surtout chez les garçons. »

Elio  « Cette décision nous est imposée sans nous avoir consultés sur la question. Pour certains, le smartphone est comme un bon copain et permet de rester en contact avec les parents, pour organiser la journée ou autre. Tout le monde aujourd’hui utilise en permanence son portable, y compris les adultes. Priver les enfants de cet outil est donc une injustice. Peut-être que cela peut même créer des conflits supplémentaires. Il faudra bien s’occuper autrement. »

Thomas  « J’ai de la peine à comprendre cette interdiction car on nous demande d’être toujours plus à l’aise avec les technologies et on nous prive d’un outil qui nous relie au numérique. »

 

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